Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Israël : Politique et société, de Ben-Gourion à Netanyahou, par Michaël Parienté

13 Juillet 2022 | 214 vue(s)
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Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Israël : Politique et société, de Ben-Gourion à Netanyahou, par Michaël Parienté (*)

 

Originaire du Maroc, auteur et éditeur, Michaël Parienté a dirigé à Paris la Galerie d’art Stavit et le club littéraire et artistique L’Autre Parnasse. Après avoir fait son alyah, il a choisi de revenir en France.  Dans le tableau qu’il nous propose de l’histoire d’Israël et de  la société israélienne, il ne mâche pas ses mots. Les portraits qu’il dresse des politiciens contemporains de l’État juif, de gauche comme de droite, sont pour le moins sévères. On est loin de David Ben Gourion et des pères fondateurs. Ainsi, parmi des travaillistes « agonisants »,  Avi Gabbay est décrit comme un caméléon, Orly Lévy Abecassis, fille de David Lévy, qui « retourne sa veste ». Et  « le cynisme politique ne s’est pas arrêté  là ». Amir Peretz et Itzik Shmuli, attirés par les sirènes du clan Netanyahou, « ont accepté de rejoindre la coalition montée dans le mensonge et la tromperie ». Benjamin Netannyahou, son épouse et sa famille en prennent pour leur grade : « Ils précipitent le pays dans l’abîme ». Ou encore : « Netanyahou restera dans l’Histoire comme celui qui a semé la division et la haine parmi le peuple ». Il « ne respecte aucune règle  politique, morale ou éthique ».  Quant à son épouse, Sarah, impliquée dans plusieurs affaires, elle « apparaît comme une femme hystérique, insupportable avec son personnel, détraquée, et selon plusieurs témoignages concordants, alcoolique ». Et ce n’est pas mieux au centre : « Comme tous les chefs de partis du centre,  qui arrivent en fanfare et finissent dans la honte, Gantz a entamé sa chute ».

Seul Yair Lapid semble échapper à la plume acérée de l’auteur qui considère qu’il a « démontré qu’il était un grand homme d’État ».

Plusieurs pages sont consacrées au « Second Israël », celui des humiliés à l’identité blessée et des Panthères Noires. Où va Israël ?, peut-on se demander, en apprenant que les jeunes se font de plus en plus tatouer, et que certaines familles renoncent à la circoncision des nouveaux nés.

La deuxième partie de l’ouvrage vient compenser la volée de bois vert de la première. C’est la Start-Up Nation, le cinéma en pleine expansion, les remarquables séries télévisées, les orchestres philarmoniques, l’opéra, les ballets, la danse moderne, le théâtre, la variété, la littérature et les arts plastiques. Ouf, on a failli devenir anti-israélien !

On notera une tendance à orthographier les patronymes de manière inhabituelle : Beguin au lieu de Begin, Naftali Bennett et Ayelette Shaked, le rav Kuk, le Grand rabbin Ovadia, Ben Tsion pour Benzion, le père de Netanyahou, Avihaï Mandelblith avec « h »…

Un ouvrage intéressant malgré certaines outrances.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Préface de Yehuda Lancry. Éditions StavNet. Février 2022. 274 pages. 20 €.

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