Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - La Shoah : l’obsession de l’antisémitisme depuis le XIXème siècle, par Anastasio Karababas

16 Juin 2021 | 155 vue(s)
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Antisémitisme

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

Pages

La Shoah : L’obsession de l’antisémitisme depuis le XIXème siècle, par Anastasio Karababas (*)

 

Ce petit ouvrage est une réédition. Cela n’empêche pas Joël Kotek,  dans sa préface, d’être on ne peut plus formel : « On ne peut dès lors que se réjouir de la décision des Éditions Bréal de rééditer l’excellente synthèse d’Anastasio Karababas ». En avant-propos, Éric Keslassy renchérit : « Avec rigueur, il permet donc de revenir sur le passé mais aussi d’interroger le présent et d’anticiper l’avenir. Cela en fait un ouvrage très précieux ».

On a beaucoup écrit sur la Shoah, parfois à travers des ouvrages monumentaux. L’auteur réussit la prouesse de tout dire ou presque de manière condensée et analytique. Remontant à la haine millénaire des Juifs, Karababas nous montre que l’entreprise nazie d’extermination ne fut, somme toute, que la continuité et la fin d’une entreprise commencée à la nuit des temps. Une entreprise qui se voulut et qui faillit être une « solution finale ». De la tristement célèbre Conférence de Wannsee à l’industrie de la mort : chambres à gaz, Shoah par balles, marches de la mort…

Comment cela a-t-il pu se faire ? Comment a-t-on laissé périr dans d’atroces souffrances six millions d’êtres, hommes, femmes, enfants, nourrissons. Qui savait quoi ? Pourquoi le monde a-t-il été si lent à réagir ?

Les procès qui ont suivi la défaite de l’Allemagne hitlérienne auront permis de dévoiler une part de la vérité. Nuremberg, bien sûr, mais aussi le procès Eichmann ou encore celui de Demjanjuk.

L’attitude de l’Angleterre, est examinée, notamment à propos de la Palestine vers laquelle tenteront de fuir des Juifs persécutés qui devront faire face à des interdictions meurtrières. Qu’on songe aux tragédies du bateau « Patria » avec ses 850 passagers juifs ou au « Struma » qui sera abandonné en pleine mer et torpillé par erreur par un sous-marin soviétique. Des tableaux, des cartes, des illustrations et un lexique complètent cette étude qui sera utile aux nouvelles générations comme aux anciennes. À découvrir.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions. Bréal. Septembre 2020. 120 pages. 11,90 €.

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