Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Lisa Neumann, par Michèle Kahn

12 Octobre 2022 | 112 vue(s)
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Antisémitisme

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Meyer Habib, il y a ceux qui l'aiment et ceux qui l'ont en exècre. Mais on ne peut en aucun cas tolérer un tel déferlement de haine antisémite.

Discours prononcé lors de la Plénière de clôture.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

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Opinion
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

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Lisa Neumann, par Michèle Kahn (*)

 

Avec son magnifique roman « Shanghaï la Juive » (Flammarion, 1997 et Le Passage, 2015), Michèle Kahn nous avait permis de découvrir l’étonnante épopée des Juifs qui avaient choisi de se réfugier en Chine aux heures sombres de l’enfer hitlérien. On retrouve certains de ses héros dans son nouveau livre. Nous sommes à Hong Kong dans la nuit du 30 juin 1997 à quelques heures du 1er juillet 1998 qui va voir l’Union Jack, drapeau du Royaume-Uni, céder la place à la fleur de Bauhinia des couleurs de la Chine. Toute la population ne cache pas sa joie. Pourtant, Lisa Neumann, elle, ravale ses sanglots. Une angoisse l’étreint : son père, Walter Neumann, qui avait quitté la ville pour aller se baigner dans la petite crique de Macao en compagnie de son secrétaire particulier, Martin Chen, a mystérieusement disparu. « Avait-il été emporté au loin par un courant marin ? Un gang l’avait-il enlevé en vue d’une forte rançon ? ». Le commissaire Chu mène l’enquête. Pour Lisa, pour sa mère, Muriel et pour ses frères David et Jonathan, c’est la plus profonde inquiétude.

Au fil des pages, on va croiser la route d’un personnage sinistre, Wilfried Keller, alias Arnold Schuler alias Wilhelm Tell, Guillaume Tell, criminel nazi dont les actes meurtriers avaient été dénoncés par d’anciens détenus de Dachau et de Mauthausen.

Pour les besoins de l’enquête qu’elle décide de mener de son côté, Lisa se retrouve à Zurich, en Suisse où vit son ami, Stefan Meier. On va peu à peu découvrir que la Suisse, notamment par le biais de certains banquiers, n’a pas été très nette dans le traitement des avoirs de Juifs qui avaient disparu pendant la Shoah. Les demandes de recouvrement des familles ont été ignorées et mises sous le boisseau. D’immenses fortunes ont été ainsi dérobées aux ayants-droits. Le Congrès Juif Mondial s’était même emparé de l’affaire ! Lorsqu’on avait découvert que « l’UBS faisait broyer de pleins chariots d’archives datant du temps d'Hitler, relatives à des ventes forcées à Berlin. Une violation flagrante de l’engagement des banques suisses à ne pas détruire les archives de l’époque nazie ».

L’amour n’est pas absent dans ce roman, pour ainsi dire policier. Et tout finit par un mariage !

Très agréable à lire. À découvrir !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Le Passage. Mars 2022. 318 pages. 10,50 €.