Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Une vision du végétarisme et de la paix, par Abraham Isaac Kook

04 Mai 2021 | 145 vue(s)
Catégorie(s) :
Religion

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

« Tous les chrétiens ont des racines juives », rappelle le pape François

Ces chrétiens que nous aimons
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21 Avril 2015
Catégorie : Religion

Après des siècles de mépris, de haine, d’incompréhension et de méfiance, chrétiens et juifs espérons construire ensemble des parcelles d’Humanité.

Je suis chrétien aussi
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20 Avril 2015
Catégorie : Religion

Voici comme une terrible litanie, presque quotidienne, le sort qui est réservé aux chrétiens dans certaines parties du monde.

Pages

Une vision du végétarisme et de la paix, par Abraham Isaac Kook (*)

 

Abraham Isaac haCohen Kook, premier Grand rabbin ashkénaze en Terre d’Israël, est né le 8 septembre 1865 à Grïva, aujourd’hui en Lettonie. Il est mort à Jérusalem le 1er septembre 1935. Ce grand talmudiste et kabbaliste, qui n’a pas eu le bonheur de connaître l’État juif indépendant qu’il appelait de ses vœux, aura été un grand décisionnaire. Ses écrits sont peu connus en France. C’est pourquoi la publication de ce petit ouvrage du maître sur la vision juive du régime alimentaire végétarien, assorti de nombreux commentaires, est une excellente nouvelle.

S’il ne fut pas lui-même absolument végétarien (il mangeait un peu de poulet à chabbat !),le rav Kook considérait dans son analyse qu’à la fin des temps, l’homme qui, à sa création, n’avait pas vocation à manger de la viande, retrouvera le véganisme en même temps que l’ère messianique. Car quand il est dit : « Ils domineront les poissons de la mer et les oiseaux du ciel ainsi que tout être vivant qui se meut sur le sol » (Genèse 1-28), il ne s’agit en rien de l’instauration d’une tyrannie de l’homme sur la nature et sur le monde animal. En effet, la compassion de Dieu s’étend à toutes les créatures dans un monde bâti sur la bonté. Et quand Dieu, après l’épisode du Déluge, concèdera finalement à l’homme de manger des animaux, tout un ensemble de garde-fous seront édictés. Qu’on pense par exemple aux indications concernant l’abattage rituel, la « chéhita », destiné à minimiser la souffrance animale, à la mitsva de recouvrir le sang : « Recouvrir le sang des bêtes et de la volaille est une sorte de protestation divine contre la permission de manger de la viande », à l‘interdiction de consommer certaines espèces, l’interdiction de tuer un animal domestique et ses petits le même jour, le commandement d’attendre le huitième jour avant de séparer le jeune de sa mère, celui d’éloigner du nid la mère oiseau quand on lui prend son petit. Ou encore l’interdiction de la graisse, de la « névéla » (cadavres) et de la « téréfa » (chair d’animaux blessés ou déchiquetés), celle du mélange carné-lacté et même l’interdiction du « chaâtnez », mélange de laine et de lin.

Dans le futur idéal à venir, « La vache paîtra avec l’ourse, leurs petits dormiront ensemble. Et le lion, comme le bœuf mangera du fourrage. Le nourrisson jouera sur le trou de la vipère et l’enfant mettra sa main dans l’antre du serpent ».

Bref, comme le dit le Rav Jonathan Rubenstein, « Le végétarisme du Rav Kook s’intègre à sa vision messianique, plus large, faite d’unité et d’harmonie ».

Un livre d’espoir en un futur meilleur pour le Juifs et pour toute l’humanité. Étonnant. À découvrir !!

Jean-Pierre Allali

(*) Ouvrage édité par David Cohen. Éditions L’Age d’Homme. Juin 2020. Préface à l’édition française par Jonathan Rubenstein. Introduction à l’édition française par David Chauvet. Introduction à l’édition anglaise par Jonathan Rubenstein. Suivi de « Les enseignements végétariens du Rav Kook » par Richard H. Schwartz, et David Sears. 208 pages. 12 €.