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Publié le 13 Mai 2022

Mémoire - Commémoration de la rafle dite du "Billet vert"

Le 14 mai 1941, 3 700 Juifs étaient arrêtés lors la rafle dite du "billet vert". C'est la première vague d'arrestations massives de Juifs sous le régime de Vichy. 81 ans plus tard, le 13 mai 2022, une nouvelle plaque a été dévoilée en mémoire des victimes de cette rafle souvent méconnue.

Ce matin, une plaque a été dévoilée rue Édouard Pailleron à Paris, en hommage aux 3 710 juifs étrangers arrêtés lors de la Rafle dite du "Billet Vert" en mai 1941.

La cérémonie s'est déroulée en présence de François Dagnaud, Maire du 19ème arrondissement de Paris, de Laurence Patrice, Adjointe à la maire de Paris - Mémoire et monde combattant et d'Elie Korchia, Président du Consistoire Central de France.

 

Pour rappel : L'année dernière, à l'occasion des 80 ans de la Rafle, plusieurs plaques commémoratives, apposées au sein de la gare d'Austerlitz, du gymnase Japy (11ème) et de la caserne des Tourelles (20ème), évoquant les points de rassemblement des arrestations ont été dévoilées le 11 et le 12 mai 2021.

 

98 photos inédites sur la rafle du "Billet vert"

Il y a un an, le Mémorial de la Shoah annonçait l’acquisition de cinq planches-contacts, soit 98 photographies.

Ce reportage inédit détaille précisément chaque étape de la première arrestation massive des Juifs à Paris, le 14 mai 1941, à l’initiative des autorités allemandes, par les forces de la Police française. Les 98 photographies permettent de suivre le déroulement de la rafle dans toutes ces étapes et dans le temps.

Pour en savoir plus, cliquez ici

 

14 mai 1941 : La rafle dite du "Billet vert"

Le 13 mai 1941, à Paris, 6 694 hommes juifs étrangers reçoivent une convocation de couleur verte émanant de la police française pour « examen de situation ». Plus de la moitié, pensant répondre à une formalité administrative, se rend dans les centres indiqués sur la convocation, notamment à la caserne des Minimes et à la caserne Napoléon à Paris-Centre, au 33 de la rue de la Grange-aux-Belles (10e).

Ils sont immédiatement mis en état d'arrestation et aussitôt transférés à la gare d'Austerlitz (13e). Ils sont déportés le jour même vers les camps du Loiret, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale. Ces camps, situé à Pithiviers, Jargeau et Beaune-la-Rolande, étaient des camps de transit qui servaient à regrouper les prisonniers juifs avant de les déporter vers des camps d'extermination.

Sur les 3 700 juifs arrêtés lors de la rafle du billet vert, 1 700 sont internés à Pithiviers et 2 000 à Beaune-la-Rolande. Prisonniers, ils patientent de longs mois sans savoir ce qui les attend. 700 hommes parviennent à s'évader, mais les 3 000 prisonniers restants seront envoyés à Auschwitz.

La rafle du billet vert marque le début des arrestations massives en zone occupée. Elle conduira à l'internement de 3 710 Juifs et précèdera de quelques mois les rafles de l'été 1942, dont celle du Vél' d'Hiv'.

Source : ville de Paris