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Publié le 30 Novembre 2021

Monde - A la veille de son entrée au Panthéon, l’Empire State Building s’allume pour Joséphine Baker

L’artiste et résistante sera ce mardi la première femme noire à faire son entrée au Panthéon.

Publié le 30 novembre 2021 sur le site de 20 Minutes

Alors que Joséphine Baker va entrer ce mardi au Panthéon, les Etats-Unis ont eux aussi voulu lui rendre hommage. L’emblématique gratte-ciel new-yorkais, l’Empire State Building, s’est ainsi allumé aux couleurs de la France lundi soir pour honorer celle qui est née aux Etats-Unis.

Dès la tombée de la nuit et pour toute la soirée, la partie supérieure et la pointe de cet immeuble art déco de 102 étages ont scintillé de bleu, blanc et rouge, « en hommage à l’artiste et icône des droits civils Joséphine Baker, première femme noire intronisée au Panthéon », selon le compte Twitter du légendaire édifice de Manhattan.

 

Une femme « en avance sur son temps »

Au 86e étage, face aux lumières de la ville, l’arrière français des New York Knicks, Evan Fournier, a rendu hommage au « courage » de celle qui fut une héroïne de la Résistance et une militante antiraciste chevronnée. « Quand on regarde ce qui s’est passé l’année dernière ou il y a deux ans », lorsque des manifestations massives avaient secoué les Etats-Unis après la mort de l’Afro-Américain George Floyd, « elle était en avance sur son temps », a salué le basketteur, qui participait à la cérémonie avec l’un des acteurs de la série « Emily in Paris », le Français William Abadie, et le consul général de France à New York, Jérémie Robert.

Présent aussi, Jari Bouillon-Baker, l’un des douze enfants adoptés aux quatre coins du monde par la vedette franco-américaine pour affirmer son attachement à l’universalisme, sa « tribu arc-en-ciel ». Aujourd’hui âgé de 68 ans, résident new-yorkais, l’homme a surtout voulu rendre hommage à « notre maman » et à « l’amour qu’elle avait pour nous ».

Née le 3 juin 1906 dans une famille pauvre à Saint-Louis dans le Missouri, Joséphine Baker avait tenté de percer à New York, avant de choisir Paris et la France, devenue sa patrie d’adoption. De retour aux Etats-Unis, elle subissait encore la ségrégation qui frappait les personnes noires, comme lorsque des hôtels new-yorkais refusaient de la loger en 1948, ou encore lorsqu’elle avait forcé un club huppé de Miami Beach, le Copa City, à ouvrir ses portes aux Afro-Américains sous peine de ne pas s’y produire.