Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Yom Hashoah : un hommage aux victimes, un combat pour la Mémoire

28 Avril 2022 | 105 vue(s)
Catégorie(s) :
France

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

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Yom Hashoah, qui a débuté hier soir, est le jour consacré dans le calendrier juif à la Mémoire des six millions d'hommes, femmes, enfants, exterminés par les Nazis. Durant 24 heures, de Jérusalem à Paris, de New York à Berlin, le temps est suspendu pour restituer à ceux qui ont été assassinés un nom, un visage, un destin.

Mais près de 80 ans après les faits, au-delà même du négationnisme, heureusement largement combattu, quelques idées fausses et corrosives continuent de se répandre pour distordre, instrumentaliser ou relativiser l'Histoire de la Shoah.

Ces idées sont marquées tantôt du sceau de l'ignorance tantôt de celui de la manipulation.

1. Premiere thèse, celle que les Juifs n'auraient pas opposé de résistance.

Faux. Des insurgés des ghettos à la révolte des sonderkommandos de Birkenau, Sobibor et Treblinka, des réseaux de résistance juive à travers l'Europe à la participation massive des Juifs dans les armées alliées, partout des Juifs se sont farouchement opposés au destin funeste qui les attendait.
Cette résistance ne fut pas que militaire : elle fut aussi culturelle,  spirituelle ou symbolique. D'Emmanuel Ringelblum qui collecta avec son groupe Oyneg Shabbos des milliers de documents sur la vie dans le ghetto de Varsovie pour que "le monde sache", aux déportés qui se battirent pour garder jusqu'au bout leur dignité d'hommes et de femmes, les Juifs ont partout lutté avec les moyens à leur disposition contre le projet de déshumanisation dessiné par les Nazis.

 

2. Deuxième thèse à dénoncer, celle qui veut que le sionisme et la création de l'Etat d'Israël ne soient que la conséquence de la Shoah.

Encore faux. Le sionisme est un mouvement historique qui a bien entendu largement précédé la Shoah. Il suffit d'en connaître l'histoire dès le 19ème siècle pour le savoir.
Présenter le sionisme comme la conséquence de la Shoah n'a en fait qu'un objectif : délégitimer l'Etat d'Israël. C'est distordre l'Histoire pour faire de la Shoah un argument contre l'Etat qui a accueilli le plus de rescapés après la guerre. Insupportable manipulation.

 

3. Dernière thèse à désamorcer, celle qui prétend que la Mémoire de la Shoah empêcherait de parler des autres drames de l'Histoire.

Faux, évidemment. Une étude Ipsos pour le Crif démontrait ainsi en 2020 que 30% des Français considèrent "qu'on en fait trop autour de la Mémoire de la Shoah". Ce chiffre monte même à 38% chez les sympathisants LFI et 42% chez ceux du RN !

L'imposture est grossière : ce seraient les Juifs qui seraient ainsi responsables du fait qu'on ne parle prétendument pas assez de la mémoire de l'esclavage ou de la colonisation alors que partout les Juifs et leurs institutions ont été parmi les premiers engagés dans tous les combats pour la vérité historique et la Mémoire. Ne tolerons jamais ces discours de concurrence mémorielle.

 

Combattre ensemble ces 3 inepties parmi tant d'autres impostures sur la Shoah, c'est prendre notre part, à notre échelle, dans le combat contre le relativisme et le révisionnisme.

En ce jour de Yom Hashoah, rendons hommage aux victimes et souvenons nous de l'engagement permanent et décisif des historiens et militants qui se sont dressés pour défendre la vérité historique.

Ensemble, poursuivons leur combat pour la Memoire.

Zakhor.

Yonathan Arfi

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