Le CRIF en action
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Publié le 21 Juillet 2014

72ème anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv

Comme chaque année, le CRIF était co-organisateur de la cérémonie anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv dans le cadre de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux « Justes » de France.

C'est le Premier Ministre Manuel Valls qui présidait la cérémonie de cette année.  Beaucoup de personnalités, dont Mme Sylvie Hubac, Directrice du Cabinet du Président de la République Les personnalités et le public, Mme Anne Hidalgo, Maire de Paris, le Grand Rabbin de France Haim Korsia, plusieurs ministres, de nombreux présidents et représentants  d'institutions juives dont Joel Mergui, Président du Consistoire central de France et du Consistoire de Paris, David de Rothschild, Président de la FMS, Ariel Goldmann, Président du FSJU, Jean-François Guthman, Président de l'Osé, Serge Dahan, Président du B'nai B'rith France, et de très nombreuses personnes qui étaient venues témoigner de leur attachement à la mémoire de cet épisode douloureux de l'histoire de la France.

 

Photo D.R.

Après les dépôts des gerbes devant le monument de la Place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver ; l'allocution de Monsieur Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz, le témoignage de Madame Arlette Testyler, rescapée de la rafle du Vel d’ Hiv,  l'allocution de Monsieur Jean-Raphaël Hirsch, président du Comité français pour Yad Vashem, le témoignage de Apolline de Malherbe, descendante de Justes, et les chants Yiddish interprété par Talila, accompagnée par Teddy Lasry, Roger Cukierman a eu des mots très forts pour rappeler l'arrestation et la déportation des 12.884 juifs raflés les 16 et 17 juillet 1942, a rappelé les événements récents "Nous aurions aimé que cette commémoration se passât dans un climat paisible. Mais de lourds nuages planent. Les agressions anti-juives du week-end dernier contre pas moins de cinq synagogues, contre les magasins de la rue de les Rosiers et la rue de Turenne, et celles d’hier samedi constituent une tentative grave de rupture du pacte républicain et une atteinte à l’ordre public."

Manuel Valls a conclu cette cérémonie avec des mots très forts tant sur l'histoire que sur la volonté des pouvoirs publics de combattre l'antisémitisme sous toutes ses formes.  "Il se répand sur internet, sur les réseaux sociaux, il se répand aussi dans nos quartiers populaires, auprès d’une jeunesse souvent sans repères, sans conscience de l’histoire et qui cache sa « haine du Juif » derrière un antisionisme de façade et derrière la haine de l’Etat d’Israël."

"La lutte contre l’antisémitisme, ce n’est pas seulement le combat des Juifs, c’est le combat de chacun d’entre nous, de toute une nation. Et aujourd'hui tout particulièrement, j’en appelle à notre responsabilité collective, celle de tous les responsables politiques, mais aussi celle de tous nos compatriotes. Et j’en appelle à un véritable sursaut de la société. Oui, c’est une cause nationale. Je sais, je sais les craintes, l’angoisse des Juifs de France, je connais leurs perplexités qui sont devenues une douleur quotidienne."

"Dans ce lieu de souffrances, regardant notre histoire, ensemble, avec lucidité, nous l’affirmons : s’en prendre à un Juif parce qu’il est juif, c’est s’attaquer à la France. Et parce qu’elle sait le déshonneur de ne pas veiller sur ses enfants, parce qu’elle se souvient, la France répondra avec la plus grande force, la plus grande intransigeance, en tous lieux, et toujours."