Le CRIF en action
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Publié le 14 Février 2005

Discours de Roger Cukierman, président du CRIF, au dîner annuel du CRIF samedi 12 février 2005

Monsieur le Premier Ministre,



Madame Raffarin qui nous fait l’amitié de sa présence,

Madame et Monsieur les Anciens Premiers Ministres,

Monsieur le Président du Sénat,

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Elus,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Monsieur le Maire de Paris,

Madame la Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah,

Messieurs les Représentants des cultes,

Et tous les nombreux Présidents et Amis que je salue cordialement,

Il m’est particulièrement agréable de vous recevoir, pour la troisième fois à ce dîner annuel du CRIF, notamment parce que, malgré toutes les difficultés de nos fonctions respectives, nous avons tous deux franchi le cap des mille jours.

C’est un moment privilégié qui nous permet de vous faire part directement dans un dialogue ouvert, respectueux et franc, de nos inquiétudes, de nos attentes et de nos espoirs pour la France.

Vous vous êtes exprimé récemment avec émotion sur la Shoah à Izieu, et avez mis en œuvre et fait réaliser la rénovation du pavillon français d’Auschwitz.

Le Président de la République, lui-même, a rappelé avec des mots particulièrement émouvants son rejet absolu de l’antisémitisme au Chambon sur Lignon, lieu, ô combien symbolique, puis tout récemment lors de l’inauguration du Mémorial de la Shoah à Paris, où sont gravés dans la pierre les 76.000 noms des déportés juifs de France, et encore à Auschwitz lors du 60e anniversaire de la libération du camp.

Nous sommes reconnaissants au Président de la République et à vous-même, pour l’importance donnée à ces commémorations. Nous remercions aussi les médias pour avoir donné largement la parole aux rescapés des camps de la mort, et pour avoir popularisé les travaux historiques de Serge Klarsfeld, ou l’œuvre essentielle de Claude Lanzman, Shoah.

Ces commémorations sont dans la ligne de la déclaration historique de 1995 reconnaissant la responsabilité de la France dans les crimes de Vichy. Elles sont l’expression du respect de la France pour nos martyrs. Elles sont d’autant plus émouvantes qu’elles vous, qu’elles nous permettent, avec un sentiment d’urgence, de rendre un hommage respectueux au dernier carré des survivants de la déportation. Elles traduisent également votre détermination, celle du Président, et celle de votre Gouvernement à combattre la nouvelle vague d’antisémitisme.

Les Ministres de l’Intérieur, de la Justice, et de l’Education, et bien d’autres ministres participent avec diligence au combat contre l’antisémitisme.

Il n’empêche que la mobilisation du Gouvernement, et de tous les grands partis démocratiques n’a pas permis d’éradiquer ce fléau. Le Ministère de l’Intérieur a même recensé en 2004 près de mille violences ou menaces antisémites, contre 69 il y a six ans soit près de quinze fois plus. Derrière les statistiques, il y a de tristes réalités. La réalité de ces professeurs qui voulant parler de la Shoah, ou de l’histoire du Judaïsme sont interrompus par des démonstrations hostiles et cèdent devant la force et l’ignorance. Ou celle de ces insultes « Sale Juif ! » qui marquent le destin de jeunes enfants.

De surcroît, on a vu le retour des profanations de tombes chrétiennes, musulmanes et juives. On a entendu des dirigeants du Front National tenir des propos nauséabonds. L’année passée fut aussi une année très sombre pour toutes les victimes d’actes racistes, sexistes, ou homophobes. Ces victimes doivent être assurées de notre volonté d’agir pour plus de solidarité dans la société française.

Certes, la police fait un effort réel. Mais le taux d’élucidation, bien que meilleur que pour la moyenne des autres délits, reste nécessairement limité. Quant à la justice, malgré des réquisitions souvent sévères des procureurs, elle donne parfois le sentiment de mal apprécier la gravité du phénomène antisémite. Or, « L’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est une perversion » comme l’a dit le Président de la République. J’ajoute que la justice n’est pas LA JUSTICE quand elle punit les victimes au lieu des coupables : Ainsi, la jeune Ghebali a porté une minerve à la suite d’une agression antisémite. Or, ses parents ont été condamnés à 8.000 € d’amende pour procédure abusive. De même, dans l’affaire du lycée Montaigne, c’est l’enfant Serrero, persécuté pendant des mois, parce que juif, qui a été contraint de quitter l’établissement, et non ses agresseurs. Je salue la présence dans cette salle des parents Ghebali et Serrero.

Et que dire des décisions des juges chargés des affaires Dieudonné, Latrèche, Mermet, Tawil et Flammarion, relaxé pour une affaire, qui du coup récidive en publiant un autre livre antisémite.

Face aux statistiques qui ne veulent pas reculer, face à certains des juges qui ne veulent pas condamner, nous ne devons pas nous laisser gagner par la lassitude ou l’accoutumance. Nous ne devons pas être effrayés par l’ampleur de la tâche à accomplir. Nous devons tout simplement agir.

Les sanctions seules, de toute façon, ne suffisent pas. Les enseignants ont la lourde tâche d’enseigner à nos enfants en plus des programmes normaux, l’art de vivre ensemble, l’histoire des religions, de l’esclavage, de l’antisémitisme. Un travail de vérité s’impose aussi pour inscrire le sionisme, ce mouvement d’émancipation, dans les grandes épopées de l’histoire humaine, et non comme un fantasme repoussoir.

Les élus locaux devraient aussi s’engager dans l’effort d’éducation. Aussi, ai-je suggéré au Ministre de l’Intérieur, au Garde des Sceaux, et au Président de l’Association des Maires de France d’intervenir auprès des Maires des Communes pour qu’ils convoquent les parents des mineurs auteurs de délits afin de leur donner avec solennité une leçon d’instruction civique. Les Maires pourraient aussi organiser des colloques interreligieux. Nous croyons aux vertus du dialogue. Je veux saluer ici la création, avec la participation du CRIF, d’une Association de l’Amitié judéo musulmane.

Un effort d’intégration est également nécessaire. Les chefs d’entreprise, les propriétaires de logements doivent contribuer à transmettre à nos enfants une société de tolérance. Où l’on ne vous écarte pas d’un travail ou d’un logement parce que vous vous appelez Christian, Mohamed ou Abraham.

Au-delà de ces efforts qui relèvent du long terme, d’autres mesures pourraient être prises à court terme, si vous le décidiez, M. le Premier ministre :

------Les dispositions pénales frappant le racisme sont insérées dans la Loi sur la presse de 1881. Il faut sortir l’ensemble des dispositions concernant l’antisémitisme et le racisme de cette loi et les soumettre aux règles du droit commun. En cela, je réitère ma demande d’il y a un an.

------Il faut aussi que l’Etat veille à ne pas financer des œuvres de propagande filmées, telles « La Porte du Soleil », diffusées sur des chaînes publiques et qui livrent une vision falsifiée de faits historiques, quand ils n’attaquent pas directement le « Yahoud » , « le Juif ».

------Enfin, il faut promouvoir une harmonisation européenne des dispositifs de régulation de l’audiovisuel. La haine saute, grâce aux satellites, par dessus tous les gardes fous, et s’est répandue dans toute l’Europe. Dès Septembre 2004 nous avons demandé que soit mise en place au niveau européen, une autorité qui disposerait de pouvoirs comparables à ceux du CSA. Dans cette époque de télévision sans frontières, il faut un régulateur européen pour l’audiovisuel. Cette même coopération européenne est aussi nécessaire pour Internet.

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A ce stade, je dois vous faire part du malaise que je ressens. Malaise devant ce qui me paraît être une incompatibilité entre la politique étrangère de la France et la politique intérieure de lutte contre l’antisémitisme.

On peut lire dans le Rapport Rufin commandé par le Ministre de l’Intérieur : « Il n’est pas concevable aujourd’hui de lutter efficacement en France contre l’antisémitisme dans ses formes nouvelles sans tout tenter pour rééquilibrer l’appréciation par l’opinion publique de la situation au Moyen-Orient. »

La politique étrangère de la France est souvent ressentie comme identifiant l’Amérique et Israël, le sionisme et l’impérialisme, le mondialisme et l’oppression. Qu’elle soit ou non voulue par nos diplomates, cette confusion est bien réelle dans l’opinion publique, et alimente des amalgames dont les Juifs subissent les effets néfastes.

Ce sentiment de malaise, je l’ai notamment ressenti lors de l’affaire Al Manar.

L’an dernier, après avoir visionné une cassette d’Al Manar que nous vous avions transmise, vous déclarez, M. Le Premier ministre, à ce même dîner, que ces images sont « insupportables à la vue, brûlantes au cœur, révoltantes à la raison ». En Août 2004, le CSA demande au Conseil d’Etat l’interdiction de cette chaîne du Hezbollah.

Aussi, c’est avec stupeur que j’apprends, le début 2004, que le CSA pourrait au contraire autoriser Al Manar. J’alerte aussitôt votre cabinet ainsi que l’Elysée.

En vain. Deux semaines plus tard, le CSA annonce qu’il autorise Al Manar. La France, ce faisant, admet officiellement, en toute légalité, la propagande antisémite dans notre pays ! Du jamais vu, depuis 60 ans !

Fort heureusement, l’opinion publique et les dirigeants des partis de gauche comme de droite que nous avons alertés, nous rejoignent dans une protestation massive, avec plusieurs dizaines de milliers de signatures, contre cette autorisation.

J’ai attendu, pendant tout le mois de novembre, l’expression publique, ou même privée, d’un désaccord du pouvoir politique avec le CSA. C’est le 2 décembre que votre intervention au Sénat, rompt ce silence. Et le feuilleton s’achève le 17 décembre, lorsque le CSA revient en arrière et annule l’autorisation.

Cette affaire, s’est certes bien terminée, mais elle a été pour moi une révélation douloureuse. J’ai réalisé combien la politique étrangère de la France était importante. Au point de fragiliser la lutte contre l’antisémitisme.

L’accumulation des signes fait système. En voici d’autres qui suscitent d’autres interrogations :

-------Pourquoi avoir fait, en France, des funérailles aussi grandioses à Yasser Arafat, plus grandioses même qu’en Egypte ? Je comprends certes l’aspect humanitaire de son transfert en France et les nécessités du protocole. Mais, discours élogieux, hommage dithyrambique, Marseillaise, Garde Républicaine ont honoré la dépouille d’Arafat. Et aucun propos n’est venu rappeler sur son catafalque l’ambiguïté du personnage. Les espoirs de paix que suscite l’arrivée au pouvoir de son successeur démontrent à l’envi combien le soutien fort, le soutien constant, le soutien isolé de la France à Arafat était lourdement erroné. Qui peut nier aujourd’hui qu’Arafat était un obstacle à la paix ?

-------Pourquoi n’avoir pas démenti plus solennellement les rumeurs moyenâgeuses d’empoisonnement d’Arafat alors que de telles rumeurs sont infondées et constituent un obstacle bien inutile à l’évolution vers la paix ? Cette rumeur, celle des juifs empoisonneurs est aussi vieille que la haine des juifs. Faut-il rappeler les accusations d’empoisonnement des puits pendant la Grande Peste noire du 14° siècle, les rumeurs de souillure des hosties pendant l’Inquisition, la dénonciation inventée par Staline d’un complot des médecins juifs, ou plus récemment l’accusation de propagation du Sida ? Ces rumeurs sont la matrice de la haine.

-------Pourquoi encore avoir toléré la fausse déclaration d’Arafat à l’Etat-civil ? Chacun sait qu’Arafat est né au Caire et non à Jérusalem, contrairement à la version falsifiée de son livret de famille français.

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--------J’aurais aimé que la France montrât autant d’amitié envers Israël qu’elle en montre envers les dirigeants des pays arabes.

Même si je ne peux nier la sincérité et les efforts de notre nouveau ministre des Affaires étrangères en vue d’un meilleur équilibre, je constate que le déséquilibre qui dure depuis des décennies a une gigantesque force d’inertie, et que la France se montre encore plus distante et plus donneuse de leçons envers le gouvernement israélien qu’envers les autres gouvernements de cette région du monde.

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Les interférences entre politique étrangère et politique intérieure sont source d’incohérences et d’incompréhensions.

---------Il en fut ainsi lors de la libération de nos deux otages en Irak. Cette libération, nous l’avons espérée, tout comme nous espérons aujourd’hui celle de Florence Aubenas et de son guide. Toutefois cette libération fut saluée par des commentaires ambigus. La prise d’otages aurait été une erreur, et leur libération justifiée car la France, elle, défend le peuple irakien. Comme si les 41 autres otages décapités ou simplement, si j’ose dire, assassinés en 2004 en Irak, étaient eux coupables. Coupables de quoi ? Où est la solidarité avec les victimes de la barbarie ? L’idée que la France puisse par une politique étrangère originale être, seule au monde, assurée d’une protection contre la haine des hommes, est dangereuse. Elle est malheureusement répandue dans notre pays.

--------Les mêmes interférences peuvent expliquer qu’une éminente association de journalistes ait déploré le retrait de la chaîne Al Manar, de notre paysage audiovisuel. Je comprends et je soutiens ceux qui veulent protéger la liberté d’expression. Faut-il, pour autant, tolérer ceux qui appellent au meurtre, ceux qui kidnappent, ceux qui tuent des otages ?

--------Toujours dans le registre des interférences, je vais prendre maintenant un autre exemple, celui de la francophonie. Etait-il juste, il y a deux ans, de laisser le sommet de la francophonie à Beyrouth, se transformer en un forum de haine anti-israélienne, en présence du chef du Hezbollah ? Année après année, au risque de vous lasser, nous disons qu’il serait juste d’accueillir Israël dans la Francophonie, alors que 20 % de sa population pratique encore notre langue.

Au risque de nous lasser, depuis des années, on nous répond que rien ne s’y oppose, si ce n’est la règle de l’unanimité.

N’est-il pas temps de dire enfin non à la Syrie, parrain avec l’Iran du Hezbollah ?

N’est-il pas temps que la France ne s’oppose plus à la reconnaissance par l’Europe du fait que le Hezbollah est une organisation terroriste ?

Je souhaite me tromper sur le déséquilibre de la politique étrangère de la France. Je reconnaîtrai bien volontiers mon erreur. Par exemple, le jour où, de la même manière qu’il y eut un sommet de la francophonie à Beyrouth, capitale du Liban, sera annoncé un sommet de la francophonie à Jérusalem, capitale de l’Etat d’Israël.

Israël est, parmi les 192 Etats de cette planète, le seul pays au monde dont on ne reconnaisse pas la capitale. Ce refus dure depuis 56 ans. Quelle raison justifie que Jérusalem, ne puisse pas être considérée comme la capitale du seul Etat juif du monde ? Qu’y a-t-il de plus juif que Jérusalem ? Comme le dit Elie Wiesel : « Je n’habite pas Jérusalem, mais Jérusalem habite en moi ! ».

Nous voulons tous la paix au Proche Orient. Cette paix est peut-être aujourd’hui très proche. La France peut, la France doit y contribuer ! Quelques gestes politiques judicieux en direction d’Israël permettraient à la France de retrouver l’image d’un pays qui sait préserver la qualité de ses relations avec les deux parties au conflit. Il me semble que le moment actuel est particulièrement propice à de telles initiatives, et nous voulons que la France soit associée de manière active à l’effort de paix.

Cette relation harmonieuse, équilibrée, conforme à la tradition de notre pays, est indispensable à la présence effective de la France dans une région où ses intérêts politiques et moraux sont essentiels.

Je crois que nous pouvons quand même être optimistes car les dernières déclarations du gouvernement sur le dialogue israélo-palestinien, la reconnaissance du caractère courageux du retrait de Gaza et la critique formulée récemment par notre diplomatie contre l’occupation syrienne au Liban est certainement un signe nouveau et encourageant. Elle montre que des évolutions sont an cours.

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voici quelques semaines, une catastrophe naturelle sans précédent a frappé l’Asie. Ce terrible tremblement de terre a causé la mort de près de 300.000 êtres humains de toutes nationalités, races ou religions ! Cela donne à réfléchir sur la fragilité de la condition humaine face au déchaînement de la nature, et à la nécessaire solidarité entre les habitants de la Terre.

---------D’autres fléaux frappent également, initiés cette fois par des hommes, des hommes animés par une haine fanatique. Le 11 septembre 2001, le terrorisme a frappé en Amérique. Puis il frappé à Aden, à Bali, à Casablanca, à Istanbul, à Jérusalem, à Nairobi ! Et il a atteint l’Europe, à Madrid, le 11 mars dernier. Ce nouveau monstre promet le paradis à ceux qu’il envoie se faire exploser. Cet ogre dévore ses propres enfants. Tous les musulmans modérés, heureusement les plus nombreux, et aussi les femmes en terre d’Islam, le connaissent bien, qui en sont les premières victimes. Il a fait de la lapidation des femmes une règle éducative. Il dévoie les valeurs morales de ce grand monothéisme qu’est l’Islam. Il tente de replonger le monde dans les ténèbres.

A commencer naturellement par le Moyen-Orient. Et rien, rien ne peut venir freiner l’exode massif des Chrétiens d’orient. Ils sont encore aujourd’hui 13 millions ces Coptes, ces Maronites, ces Chaldéens. Ils ne seront plus que 6 millions en 2020.

--------D’autres fléaux menacent. Si les dévots d’Iran obtiennent l’arme nucléaire, le risque concerne aussi l’Europe. Que peut faire la seule diplomatie européenne, si talentueuse soit-elle, pour obliger les Iraniens à respecter leurs engagements ? Les autorités religieuses iraniennes ont la ferme volonté de disposer de cette arme nucléaire. On ne les convaincra d’y renoncer que si l’Europe et l’Amérique présentent un front déterminé et uni. Cela requiert fermeté et solidarité des démocrates face aux amis du terrorisme.

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notre société française a besoin de repères pour s’apaiser et pour préparer un avenir commun.

Face aux fléaux, face aux dangers qui nous menacent, et quelles que soient les péripéties politiques, nous croyons, aux valeurs morales et éternelles de la France. Nous savons ce que nous devons à notre République, à ses principes de tolérance, d’égalité, à son art de vivre ensemble qui se nomme la laïcité.

Nous croyons en une France capable de fermeté et de rigueur.

Nous croyons en une France capable de clarté et de cohérence.

Nous croyons en une France capable de courage et de solidarité.

Nous croyons en une France capable de réconcilier sa politique intérieure avec sa politique internationale, de favoriser la paix, et de lutter avec la même vigueur contre l’antisémitisme, contre l’antisionisme, et contre toutes les formes d’intolérance ou de discrimination.

tous nos espoirs vous accompagnent dans ce combat, dans notre combat, pour les valeurs de la République!

Vive les espoirs de paix !Vive la République !

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