Le CRIF en action
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Publié le 24 Juin 2013

Jeannette Bougrab invitée de la Commission d’Études Politiques

La Commission d’études politiques du CRIF a reçu au mois de mai Madame Jeannette Bougrab, qui est intervenue sur le thème « La conception de la laïcité dans la sphère publique et dans l’entreprise ».

Le Pr Raoul Ghozlan a rappelé le parcours de Madame Jeannette Bougrab, fille de harki, ayant fait sa scolarité dans un petit village du Berry.

 

Elle fait partie de cette minorité visible qui va faire une brillante carrière, puisqu’elle est Docteur en Droit, ancienne maître de conférences en Droit public puis Maître des requêtes au Conseil d’État.

 

Elle présidera l’Agence pour la cohésion sociale, puis La Halde, pour devenir Secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative. Elle vient d’intégrer le cabinet d’avocats Mayer Brown.

 

Elle est surtout l’auteure d’un très bon ouvrage : « Ma république se meurt ».

 

Elle a publié plusieurs tribunes dans la presse en particulier à la veille des élections législatives en Égypte en signalant : « il n’y a pas d’islamisme modéré ni de charia light ».

 

Quand elle présidera La Halde, elle sera confrontée à l’affaire de la crèche Baby-Loup à Chanteloup-les-Vignes, où une salariée, à la fin de son congé parental, et au retour d’un pèlerinage à la Mecque, refusera d’enlever son voile intégral. Elle sera licenciée, mais d’appel en appel le procès aux prud’hommes ira devant la Cour de cassation qui, dans un arrêt récent rendu par la Chambre sociale, réintégrera la salariée dans ses droits. Dans ces conditions la crèche Baby-Loup va être obligée de déménager à Conflans-Sainte-Honorine.

 

Au cours de son intervention, Jeannette Bougrab, signalera toutes les difficultés rencontrées, en particulier dans les hôpitaux où les hommes ne veulent pas que les femmes soient soignées par des hommes, ne veulent pas qu’elles soient accouchées par des obstétriciens hommes, nous dira comment dans une tribune du magazine « Le Point » elle sera traitée d’islamophobe.

 

Elle dénonce l’instrumentalisation de cette religion pour accéder au pouvoir et l’influence très forte du modèle Wahabite. Surtout, elle dénonce le fait que la France est toujours sous le coup du syndrome post-colonial qui aboutit à une radicalisation de l’Islam.

 

 Elle met en avant également le parallèle entre l’Islam et le port du voile ; ce qui signifierait que pour pratiquer l’Islam il faudrait porter le voile.

 

Elle rappelle également la situation des femmes musulmanes dans les banlieues et notamment l’affaire Souhane, cette jeune fille qui a été brûlée dans une cave d’un immeuble de banlieue. Elle rappelle également que les femmes sont vitriolées au Pakistan et qu’il existe toujours des crimes d’honneur en France.

 

Elle considère que toute la classe politique doit être consciente du problème posé par l’islamisme qui est l’utilisation des fins politiques par une religion et prendre les mesures adéquates. Surtout, elle note que les hautes autorités musulmanes devraient être beaucoup plus explicites pour condamner ces dérives de l’Islam.