Le CRIF en action
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Publié le 15 Janvier 2013

Remise de Légion d’Honneur à Éliane Klein le 14 janvier 2013

Éliane Klein, déléguée du CRIF pour la région Centre, a reçu lundi 14 janvier les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur des mains de Richard Prasquier dans le Salon d’honneur de l’ancienne Mairie d’Orléans, en présence du député-maire, M. Serge Grouard, de l’ancien Maire M. Jean Pierre Sueur,  ancien secrétaire d’État, Président de la Commission des Lois au Sénat , de Mme Valérie Corre, Député de la  6e Circonscription du Loiret, de nombreuses personnalités dont Mme Mouchard Zay, Présidente du Cercil, de François Guggenheim, délégué du CRIF de Tours et de Claude Hampel, Président de la Commission du Souvenir du CRIF.

Dans son discours, le Président du CRIF a retracé le parcours d’Éliane Klein, militante exemplaire pour qui la Guerre des Six Jours a été un événement déclencheur

Dans son  discours, le Président du CRIF a retracé le parcours d’Éliane Klein, militante exemplaire pour qui la Guerre des Six Jours a été un événement déclencheur. Elle fut très active dans la décennie 80 dans le soutien aux Juifs d’URSS, puis plus tard dans l’aide à  Lohamei Hagetaot, le célèbre Kibboutz proche de Akko où Itzhak Cukierman, Zvia Lubetkin et leurs compagnons survivants des combats contre les nazis ont construit un magnifique Mémorial en partie consacré aux souvenir des enfants exterminés (Yad Layeled).

 

Déléguée du CRIF depuis de nombreuses années, Éliane Klein a manifesté dans son discours de réception sa volonté inébranlable de lutter contre l’antisémitisme, contre la haine envers Israël et pour la Mémoire de la Shoah. Elle est une active vice-présidente du Cercil, Mémorial des camps d’internement du Loiret, bâtiment où se trouve une remarquable exposition insérant avec beaucoup de justesse la micro-histoire, celle des individus (et notamment des enfants) à l’intérieur de la macro-histoire de la Guerre et de l’extermination. Une place importante dans cette exposition est réservée aux Tziganes, en raison de la proximité du camp de Jargeau ce qui permet de mieux comprendre comme le traitement qui leur fut réservé fut honteux, bien que les déportations eussent été presque inexistantes.

 

C’est la paradigmatique « Rumeur d’Orléans », ce bobard de traite des Blanches dont furent accusés les commerçants juifs qui, en 1969, avait conduit vers l’action Éliane Klein et sa sœur.

 

Quant aux deux parents d’Éliane, ils provenaient du « Sztetl »polonais de Grajewo en Podlasie, près de Bialystok et aussi de Jedwabne, village rendu célèbre par le livre de Jan Gross qui a révélé le rôle majeur de la population polonaise dans la mise en mort de leurs « Voisins », livre qui a remis  en cause de l’image quasi sainte que la Pologne gardait d’elle-même.

 

Éliane, ses parents et leurs autres enfants survécurent à la Shoah, cachés dans un village de l’Indre. De leur famille polonaise et de la plus grande partie de leur famille française, il ne restait plus rien.

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