Le CRIF en action
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Publié le 22 Juin 2012

Boualem Sansal honoré

Après avoir été censuré, interdit, disqualifié, menacé, dénoncé, insulté, voilà Boualem Sansal honoré par ses pairs c’est à dire par des gens de culture. 

Le président du CRIF, Richard Prasquier était l’invité personnel de Boualem Sansal lors de cette cérémonie

C’est au sein de la maison d’édition Gallimard que Boualem Sansal a reçu jeudi 21 juin 2012, le « prix du roman arabe » qui lui avait été attribué puis retiré par les ambassadeurs des Etats arabes présents à Paris, qui en sont les mécènes. Le jury de ce prix a donc démissionné à l’initiative de son Président, Olivier Poivre d’Arvor.

 

Cette récompense aurait du être remise à Boualem Sansal le 6 juin dernier , mais le conseil des ambassadeurs arabes s’était rétracté au prétexte  « des évènements actuels dans le monde arabe » ! En fait, les dits ambassadeurs n’ont pas supporté la visite de Boulem Sansal à Jérusalem invité d’honneur au festival international des écrivains en mai dernier.

 

Ainsi pour s’être rendu en Israël, l’auteur de « rue Darwin » et du « village de l’allemand » se serait rendu coupable de haute trahison de la nation arabe !

 

S’il fallait une preuve supplémentaire de l’enfermement régressif dans lequel plonge le monde arabe, c’est dans cette lamentable attitude qu’il faudrait la chercher.

 

Pour son immense courage et son très grand talent, Boulem Sansal, cet écrivain algérien, héritier d’Albert Camus, méritait d’être honoré.

 

C’est fait, mais à Jérusalem et à Paris.

 

Jacques Tarnéro

 

Le président du CRIF, Richard Prasquier était l’invité personnel de Boualem Sansal lors de cette cérémonie.