Lu dans la presse
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Publié le 10 Juin 2020

France - Emmanuel Macron condamne le racisme et défend les forces de l’ordre

Après deux semaines de silence, le président de la République s’est exprimé en conseil des ministres, condamnant « une maladie qui touche toute la société » et soulignant que « l’écrasante majorité des forces de l’ordre ne saurait être salie ».

Publié le 10 juin dans Le Parisien

Est-ce l'un des « signes d'apaisement » que lui réclamait une partie de la majorité ? Ce mercredi, en conseil des ministres, le président de la République a condamné le racisme, y voyant « une trahison de l'universalisme républicain ». Il a déploré « une maladie qui touche toute la société », selon les propos rapportés par la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.

Coincé par la comparaison entre la mort de George Floyd, lors de son interpellation par la police de Minneapolis, et celle d'Adama Traoré en 2016, dont une contre-expertise a contredit les premiers rapports qui exonéraient les gendarmes, l'exécutif avait prudemment gardé le silence sur les manifestations civiques aux Etats-Unis et ailleurs.

Lundi, le gouvernement a envoyé le ministre de l'Intérieur en opération déminage. Un peu partout en France, comme dans de nombreux pays, des manifestations se déroulaient pour dénoncer la différence de traitement policier selon qu'on soit blanc ou noir.

En voulant rassurer, Christophe Castaner a créé la polémique : parmi les mesures qu'il a annoncées pour lutter contre les violences policières, le ministre de l'Intérieur a évoqué la suspension administrative des agents en cas de « soupçon avéré de racisme ». Un changement de braquet qui revenait à condamner avant la justice et qui est venu bousculer les policiers, dont beaucoup réfutent l'accusation en racisme structurel des forces de l'ordre.

Mardi, deuxième salve : en déplacement à Évry (Essonne), c'est le Premier ministre Édouard Philippe qui a rappelé « la détermination du gouvernement à lutter contre toutes les formes de racisme ou de discrimination ». Et s'il a témoigné sa « confiance » aux forces de l'ordre, il a aussi redit son « exigence » à leur égard.

Comme son Premier ministre la veille, le chef de l'Etat ce mercredi a « tenu à refuser tout amalgame en soulignant que l'écrasante majorité des forces de l'ordre ne saurait être salie », a ajouté Sibeth Ndiaye. Tout en appelant « à être intraitable » sur le racisme et la discrimination, et à « renforcer les actions » contre ce « fléau ».

Le président de la République a « appelé à la modernisation des techniques d'interpellation et d'intervention alors que nous connaissons un contexte de tensions fortes », a ajouté la porte-parole, rapportant aussi qu'Emmanuel Macron a « souligné la difficulté de la tâche des forces de l'ordre et souhaité que le travail de transparence et d'amélioration des pratiques se poursuive dans les semaines et les mois à venir ».

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