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Publié le 23 Juin 2020

France - Joseph Kessel : un Lion dans la Pléiade

Après la consécration que lui fait l'Académie Française en ouvrant ses portes en 1962 à ce fils d'immigrés russes juifs, Joseph Kessel vient d'entrer dans la Pléiade, la prestigieuse collection de Gallimard.

Publié le 22 juin dans Actualité Juive

De ses quelques 80 romans et récits une vingtaine a été retenue pour être publiée en deux volumes. 

Le premier s'ouvre sur l'un des premiers textes du journaliste-écrivain et son premier succès, L’équipage, écrit en 1923, qui lui fut inspiré par son expérience d'aviateur volontaire pendant la 1ère Guerre Mondiale. On y croise aussi Makhno et sa juive, Belle de jour et La Passante du Sans-Souci. Quant au volume 2 lui se referme sur les Cavaliers, roman publié en 1967, qui le consacrera définitivement parmi les plus grands auteurs du XXème siècle. Un volume dans lequel, entre autres, on affronte Le Lion et où l'on découvre La vallée des rubis. Joseph Kessel était aussi un homme engagé. 

En 1943, il écrit avec son neveu Maurice Druon les paroles du Chant des partisans, qui deviendra le chant de ralliement de la Résistance dans laquelle il s'engage dès 1940. Il rejoint également les Forces françaises libres du général de Gaulle.

Celui que ses proches surnommaient Jef, sera aussi un témoin indissociable de l'histoire de l'après-guerre. Dans son costume de grand reporter, il assiste au procès Nuremberg où comparaissent 24 des principaux responsables du Troisième Reich accusés de complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

En mai 1948, Il témoigne de la naissance de l'Etat d'Israël dans France Soir. Il sera d'ailleurs récipiendaire du visa d'entrée n°1 du pays dont l'indépendance vient d'être proclamée 4 jours plus tôt par David Ben Gourion. Il en retirera toute sa vie une grande fierté et en gardera une réelle émotion. « Quand j’ai mis pied à terre, j’ai eu l’impression que je connaissais cette Terre alors que je n’y étais jamais venu auparavant "confiait cet amoureux d'Israël.

En avril 1961 Kessel est à Jérusalem pour couvrir le procès d'Adolf Eichman, l'architecte de la solution finale, jugé pour son rôle dans la Shoah et dans l’extermination de millions de juifs par l’Allemagne nazie. La consécration ultime pour ce fils d’immigrés russes juifs, a lieu le 22 novembre 1962. Quand la prestigieuse Académie Française lui ouvre ses portes. Il choisira de rehausser son épée d'immortel d'une étoile de David. 

 

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