Lu dans la presse
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Publié le 22 Juin 2020

France - Le directeur de Rivarol condamné à de la prison avec sursis pour des tweets antisémites

Lors des enquêtes menées dans ces dossiers, il avait estimé ne commettre aucune infraction, disant "s'interroger sur l'état de la liberté d'expression en France".

Publié le 19 juin sur le site de l'Express

Le directeur de publication de l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol, Jérôme Bourbon, a été condamné ce vendredi à trois peines de trois mois de prison avec sursis pour contestation de crime contre l'humanité et provocation à la haine notamment, dans des tweets jugés antisémites publiés en 2018. 

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné Fabrice (dit Jérôme) Bourbon pour des messages publiés sur trois comptes Twitter, suspendus depuis. La première série de tweets, diffusés en mai 2018 sur son compte personnel, évoquait la situation actuelle en Palestine et en Israël ainsi que la Seconde Guerre mondiale. Pour ces messages, la 17e chambre a reconnu Jérôme Bourbon coupable de contestation de crime contre l'humanité, provocation à la haine et injure antisémite. 

Dans une deuxième décision, M. Bourbon a été condamné à la même peine pour apologie de crime contre l'humanité et injure raciste, concernant des tweets de juillet 2018 postés sur le compte du journal Rivarol, notamment au moment de la victoire de la France à la Coupe du monde de football. 

Déjà condamné une douzaine de fois

Un troisième jugement l'a reconnu coupable d'injure et de provocation à la discrimination et à la haine, pour des publications du 7 novembre 2018 évoquant le maréchal Pétain, au moment du centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale. Jérôme Bourbon a par ailleurs été condamné à verser un euro symbolique de dommages et intérêts dans chaque dossier au Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) et à SOS Racisme, parties civiles, ainsi qu'à payer des frais de justice. 

Lors des enquêtes menées dans ces dossiers, Jérôme Bourbon avait estimé ne commettre aucune infraction, disant notamment "s'interroger sur l'état de la liberté d'expression en France". Le directeur de Rivarol a déjà été condamné une douzaine de fois pour des infractions similaires. En 2016, il avait ainsi écopé de 100 jours-amende à 80 euros pour contestation de crime contre l'humanité et provocation à la haine. 

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