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Publié le 28 Novembre 2019

France - Soldats français morts au Mali : "Pierre était un fils merveilleux", témoigne le sénateur Jean-Marie Bockel

Le Crif adresse ses condoléances attristées aux familles des 13 soldats morts au Mali cette semaine. Le sénateur et ancien secrétaire d’État à la Défense vient de perdre en opération son fils de 28 ans. "On était très fiers de lui avant. On est infiniment fiers de lui maintenant".

Publié le 27 novembre dans Le Parisien

Petit, déjà, Pierre-Emmanuel Bockel voulait être pilote. La passion des airs l'a cueilli alors qu'il était à peine adolescent, et le jeune homme a su très vite qu'il voulait y dédier sa vie. Âgé de 28 ans, lieutenant au 5 e régiment d'hélicoptères de combat à Pau, il était engagé dans l'armée depuis 2011. Et fait partie des 13 soldats décédés lundi dans un accident impliquant deux hélicoptères, alors qu'ils étaient en mission au Mali lors d'une opération visant un groupe terroriste.


« Il a passé son brevet de jeune pilote à 15 ans », nous confie au téléphone son père, le sénateur centriste et ancien secrétaire d'État à la Défense (2008-09) Jean-Marie Bockel, lui-même colonel de réserve de l'Armée de terre. « Voler, c'était sa passion. Et il voulait s'engager pour son pays… », poursuit-il, la voix tremblante. « Il était fou d'aviation depuis son plus jeune âge. Il était très heureux dans son métier. C'était un grand gaillard, épanoui et costaud. Il était tellement heureux d'être dans l'armée », appuie de son côté Chantal, une petite-cousine.


Il ne voulait pas inquiéter ses parents


Pierre-Emmanuel Bockel n'a que 20 ans quand il s'engage dans l'armée. Il franchit une à une les étapes et obtient les diplômes qui lui permettent de devenir tour à tour pilote d'hélicoptère de manoeuvre Puma, puis Cougar rénové, dédié au transport de troupes en terrains difficiles. C'était « un pilote opérationnel performant et sportif d'excellent niveau », salue de son côté le ministère des Armées, rappelant qu'il a plusieurs fois été médaillé pour son action.


« C'était un fils merveilleux. Un type gentil, ancien scout, ouvert aux autres, et très fier de servir, poursuit Jean-Marie Bockel. Il nous minimisait toujours ses missions, il savait que c'était à chaque fois dangereux. Mais il ne voulait pas inquiéter ses parents, il voulait nous rassurer. » C'était sa « 4e Opex » (opération extérieure, NDLR). Mais, très proche de sa famille, il tentait toujours de garder un peu le contact avec son père, son frère et ses trois sœurs. Et surtout, avec sa fiancée.


Ils devaient initialement se marier au mois d'août. Et attendaient ensemble leur premier enfant. « Nous sommes infiniment tristes, lâche Jean-Marie Bockel. On était très fiers de lui avant. On est infiniment fiers de lui maintenant ».

 

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