Lu dans la presse
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Publié le 12 Juillet 2019

France/Antisémitisme - Injures antisémites envers Alain Finkielkraut en marge d'une manifestation des Gilets jaunes : l'auteur condamné à deux mois de prison avec sursis

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi à deux mois de prison avec sursis un homme de 36 ans accusé d'avoir proféré des insultes à caractère antisémite contre le philosophe en marge d'une manifestation des Gilets jaunes, le 16 février dernier. Le parquet avait requis une peine de six mois avec sursis. Le prévenu va faire appel.

Publié le 12 juillet sur LCI

Deux mois de prison avec sursis. C’est le jugement rendu vendredi par le tribunel correctionnel de Paris à l'encontre d'un homme de 36 ans, poursuivi pour des injures à caractère antisémite à l'encontre du philosophe Alain Finkielkraut proférées le 16 février dernier en marge d'une manifestation des Gilets jaunes à Paris. Le 22 mai, le parquet avait requis six mois avec sursis dans cette affaire. 

L'auteur de ces propos a été reconnu coupable "d'injures publiques en raison de l'origine, l'ethnie, la race ou la religion". Pour le tribunal, la teneur des propos n'était pas contestée pour l'essentiel par le prévenu et le caractère injurieux était établi et les éléments de l'infraction étaient caractérisés. 

"Personnalité clivante"

"Espèce de sioniste", "grosse merde", "elle est à nous la France", "sale race", ou encore "t’es un haineux et tu vas mourir ", avait notamment proféré l'individu. La scène, filmée et largement partagée avait suscité l’indignation générale. Alain Finkielkraut n’avait pas porté plainte.

Le prévenu, un vendeur de téléphones originaire de Mulhouse, dans le Haut-Rhin s’était défendu le 22 mai de tout caractère raciste ou antisémite. "'Sioniste', c'est une idéologie politique, pas une religion, pas une communauté", expliquait son avocat à l’AFP au sortir de l’audience. Il avait alors mis en avant le fait que le philosophe est une "personnalité clivante", et que son client l’avait invectivé "à cause de ses idées portant atteinte à la fraternité et au vivre-ensemble". Les demandes de nullités ont été rejetées par le tribunal. L'avocat du prévenu a annoncé son intention de faire appel.