Lu dans la presse
|
Publié le 5 Mai 2020

France/Coronavirus - L'application StopCovid sera testée à partir du 11 mai

Le secrétaire d'Etat au numérique a indiqué dimanche que l'application StopCovid entrerait en test à partir du 11 mai. Il rappelle que cette application est destinée à être une solution complémentaire aux enquêtes sanitaires.

Publié le 4 mai dans BFM TV

Le sujet est épineux. Dans un article de blog publié dimanche sur la plateforme Medium, Cédric O, le secrétaire d’Etat au numérique en charge du projet StopCovid, entend clarifier la stratégie du gouvernement. L’application, destinée à alerter les inscrits s’ils ont été en contact avec une personne positive au Covid-19, fait l’objet de nombreuses critiques et interrogations. 

Selon Cédric O, le service "devrait pouvoir entrer en test en conditions réelles la semaine du 11 mai" et sera présenté "dans la foulée" au Parlement. L’application de traçage StopCovid devait initialement être débattue la semaine dernière à l’Assemblée nationale, en même temps que le plan de déconfinement. Edouard Philippe a finalement indiqué aux députés que cette solution ferait l’objet d’un débat dédié et ultérieur

Une solution "complémentaire" aux enquêtes sanitaires 

L’application est loin de faire l’unanimité. Alors que Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, se bornait à dire fin mars que le recours à un outil numérique de ce genre "n’était pas la culture française", le discours officiel a depuis bien changé. Selon Cédric O, l’application StopCovid serait une solution complémentaire au travail des brigades sanitaires.

"Le secret des pays qui ont réussi à juguler l’épidémie, ce sont les enquêtes sanitaires réalisées de manière industrielle conjuguées à une capacité de tests systématiques", rappelle Cédric O. "Elles souffrent toutefois de certaines limites". 

A savoir, leur "temps de réactivité" limité, la "mémoire des personnes interrogées" qui empêche parfois pas "de se souvenir de l’ensemble de ses interactions sociales, même sur les seuls derniers jours" et enfin l’impossibilité, dans les centres urbains, de reconstituer les chaînes de transmission dans les transports en commun, les lieux publics ou les commerces. 

C’est justement au sein des villes que l’application pourrait trouver son utilité dès les premiers téléchargements. Une étude publiée dans la revue Science et qui a fait beaucoup de bruit explique qu’une application comme StopCovid n’est utile que si près de 60% de la population l’utilise.

"Notre chance, c’est que ces populations urbaines et actives qui sont au cœur de la circulation du virus sont aussi celles qui présentent le plus haut taux de possession d’un smartphone -au-dessus de 90%", répond Cédric O.

Une installation volontaire?  

Le secrétaire d’Etat rappelle que cette application "n’a rien d’obligatoire" et "repose sur une installation volontaire, librement consentie". Avant d’indiquer, un peu plus loin, que tant que l’immunité collective n’est pas atteinte, il faudrait tout faire pour couper les départs de feu en utilisant des outils numériques comme StopCovid ou bien "refuser ces outils pour des raisons philosophiques mais dans ce cas accepter un risque significatif de malades et de morts supplémentaires".

L'objectif principal de l'exécutif reste avant toute chose d'éviter une seconde vague de contamination, au moment où la situation dans les hôpitaux s'améliore lentement mais sûrement jour après jour.

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance