Lu dans la presse
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Publié le 3 Juillet 2019

Israël - La communauté israélo-éthiopienne en colère après le meurtre de Solomon Tekah

Très en colère après le meurtre de Solomon Tekah dimanche, des milliers de manifestants israélo-éthiopiens, entre autres, ont emprunté mardi les principaux axes routiers du pays.

Publié le 2 juillet dans The Jerusalem Post sous le titre AT LEAST 47 OFFICERS WOUNDED, 60 ARRESTED IN VIOLENT PROTESTS

Traduction et résumé proposés par le Crif

Quelques jours après le meurtre de Solomon Tekah, des milliers de manifestants de la communauté israélo-éthiopienne se sont rendus sur les routes principales et les carrefours du pays pour protester contre les forces excessives dirigées contre la communauté. Bilan de cette journée de violence selon la police : 47 officiers blessés et 60 personnes arrêtées au cours des manifestations.

Le pays a été paralysé et certaines des plus grandes autoroutes ont été partiellement fermées, occasionant de nombreux embouteillages. Sur l'autoroute 431 près de Ramle, une voiture lancée à grande vitesse a heurté un manifestant sans s'arrêter. Le manifestant a été conduit à l'hôpital dans un état critique.
 
Quelques jours auparavant, dimanche, Solomon Tekah avait été abattu par un officier de police qui n'était pas en service. Hier, mardi, la police a déclaré que son enquête sur les circonstances de la mort de Solomon Tekah, âgé de 18 ans, était menée de manière "approfondie et exhaustive".
 
La police et l'avocat du policier impliqué ont affirmé que des jets de pierres avaient mis en danger sa vie, tandis que des membres de la communauté éthiopienne ont affirmé que le décès de Solomon était le résultat d'une série d'incidents impliquant une force policière excessive contre la communauté.
 
Selon le média Walla, quatre minutes avant que le jeune homme appelle le service d'urgence, il a signalé que des pierres lui avaient été lancées, qu'il avait été attaqué et qu'il avait sollicité l'assistance de la police.
 
Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles de Solomon Tekah à Kiryat Haim, dans la banlieue de Haïfa, où le père de Tekah s'est exprimé, en larmes.
 
Lors de la lecture d'un texte très émouvant, prononcé en amharique par un ami de la famille, le père de Solomon, Varkah Tekah, a demandé pardon à son fils pour ne pas avoir été là pour le défendre.
 
"Nous voulons demander pardon à Salomon", a t-il déclaré. "Nous n'étions pas là pour le défendre quand la police l'a tué. Nous ne sommes pas venus en Israël pour que nos enfants soient assassinés. Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi enterrons-nous un enfant ?" a t-il ajouté.
 
Le député israélien Gadi Yevarkan - qui appartient à la communauté israélo-éthiopienne et qui a prononcé un éloge lors de l'enterrement - a déclaré qu'il était "impossible de décrire la tristesse qu'il ressentait", et qu'il ne pouvait offrir que des mots d'espoir.
 
"Tout ne va pas bien. Rien ne va," a t-il déclaré. "J'aimerais pouvoir promettre que Solomon est le dernier, mais je pense que nous nous retrouverons à d'autres enterrements..." a conclu Gadi Yevarkan.
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