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Publié le 4 Juin 2020

Monde - Etats-Unis : la mort de George Floyd requalifiée en meurtre, quatre policiers inculpés

Les quatre policiers qui ont arrêté George Floyd, mort pendant son interpellation à Minneapolis, sont dorénavant tous poursuivis par la justice américaine. Sa mort a été requalifiée en "meurtre non prémédité". Les manifestations se poursuivent à travers tout le pays.

Photo : Une manifestation à Hollywood, mardi. © AFP - Robyn Beck

Publié le 4 juin sur le site de France Bleu

Les quatre policiers qui ont interpellé George Floyd à Minneapolis sont dorénavant tous poursuivis par la justice, et sa mort a été requalifiée en "meurtre", comme le réclamaient des centaines de milliers d'Américains qui manifestent depuis la semaine dernière, ont annoncé mercredi les autorités.

Le policier qui a asphyxié George Floyd risque 40 ans de prison 

Derek Chauvin, le policier qui, le 25 mai à Minneapolis, s'est agenouillé sur le cou du quadragénaire pendant plus de huit minutes, provoquant sa mort, avait dans un premier temps été inculpé seulement d'homicide involontaire. Les chefs d'accusation le visant ont été requalifiés mercredi de "meurtre non prémédité", plus grave, passible de 40 ans de prison. Les trois autres agents qui l'accompagnaient sont désormais également poursuivis, pour complicité, et placés en détention, à la grande satisfaction de la famille de George Floyd.  

Obama salue le "changement des mentalités encours"

Pour le gouverneur du Minnesota, l'inculpation des quatre policiers est une opportunité de "s'attaquer au problème du racisme institutionnalisé et de l'impunité" qui ont abouti à la mort de George Floyd. "C'est probablement notre dernière chance d'y remédier, en tant qu'Etat et nation", a-t-il dit.

L'ex-président Barack Obama a quant à lui salué le "changement de mentalité en cours", qui pourrait selon lui aboutir à des réformes au niveau national. "Rappelez vous que ce pays a été fondé sur un mouvement de protestation. Ça s'appelle la révolution américaine", a lancé l'ancien président lors d'une visioconférence avec des militants.

Trump remis en cause jusque dans son camp 

Après les scènes de violence qui avaient émaillé la nuit précédente, le président Donald Trump avait menacé lundi de déployer l'armée "pour régler rapidement le problème", des propos immédiatement dénoncés par l'opposition. 

En désaccord apparent avec Donald Trump, le secrétaire américain à la Défense s'est lui-même dit mercredi opposé à l'idée de déployer les soldats dans les grandes villes. Jim Mattis, l'ex-ministre de la Défense de Trump qui avait démissionné, est à son tour monté au créneau pour accuser le président de "diviser" l'Amérique. "De mon vivant, Donald Trump est le premier président qui n'essaye pas de rassembler les Américains, qui ne fait même pas semblant d'essayer", a écrit l'ancien général des Marines.

Les manifestations se poursuivent, sans débordement majeur 

Les manifestations, qui ont parfois été accompagnées de pillages et d'émeutes ces derniers jours, se sont poursuivies mercredi dans de nombreuses villes, sans qu'aucun débordement majeur n'ait été signalé. Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées à Brooklyn et Manhattan pour non-respect de l'heure légale du couvre-feu.

Les horaires du couvre-feu ont été assouplis à Washington et à Los Angeles, où il devrait être levé dès jeudi si la nuit est calme. C'était déjà le cas à Seattle.

Nouveaux rassemblements en France 

En France, alors que 20.000 personnes ont manifesté à Paris contre les violences policières mardi soir, de nouvelles manifestations ont eu lieu mercredi soir, notamment à Montpellier et à Toulouse.

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