Les déclarations glaçantes du patron de la DGSI.
Les déclarations qui font froid dans le dos. Selon le patron de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), la France est "le pays le plus menacé" par le groupe Etat islamique (EI), lequel pourrait mener "une campagne terroriste caractérisée par le dépôt d'engins explosifs dans des lieux où est rassemblée une foule importante".
Voici les principaux points de l'audition de Patrick Calvar par la commission de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale le 10 mai, dont le compte-rendu a été rendu public mercredi 18 mai.
La France, cible numéro 1
"La France est aujourd'hui, clairement, le pays le plus menacé." "Nous savons que Daech (acronyme arabe de l'EI) planifie de nouvelles attaques - en utilisant des combattants sur zone, en empruntant les routes qui facilitent l'accès à notre territoire - et que la France est clairement visée."
Des attentats à la bombe
"Si les attentats de novembre dernier ont été perpétrés par des kamikazes et par des gens armés de kalachnikov (...), nous risquons d'être confrontés à une nouvelle forme d'attaque: une campagne terroriste caractérisée par le dépôt d'engins explosifs dans des lieux où est rassemblée une foule importante, ce type d'action étant multiplié pour créer un climat de panique."
Stagnation des départs vers la Syrie
"Nous n'en constatons pas moins une stagnation des départs : il est plus compliqué de se rendre dans la zone concernée et l'on compte beaucoup moins de volontaires car les bombardements ont un effet dissuasif. On assiste à l'inverse à davantage d'intentions de retour sur notre sol mais qui sont entravées par la politique de Daech qui, dès lors qu'ils souhaitent quitter la Syrie, considère les intéressés comme des traîtres à exécuter immédiatement."
400 enfants enrôlés par l'EI
"Nous recensons quelque 400 enfants mineurs dans la zone considérée. Les deux tiers sont partis avec leurs parents, le tiers restant étant composé d'enfants nés sur place et qui ont donc moins de quatre ans. Je vous laisse imaginer les problèmes de légalité que posera leur retour avec leurs parents, s'ils reviennent, sans compter les réels problèmes de sécurité car ces enfants sont entraînés, instrumentalisés par Daech. (...) s'entraînent aux armes à feu. Nous disposons de vidéos montrant des enfants qui exécutent des prisonniers"...
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