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Publié le 15 Juin 2011

Vingt questions sur la flottille de gaza. Aide humanitaire ou buts politiques ? Une synthèse proposée par Marc Knobel

Des militants pro-palestiniens ont confirmé leur projet d'envoyer le 18 juin 2011 une flottille vers la bande de Gaza. L’organisation islamiste turque IHH et d’autres ONG comptent à nouveau utiliser le bateau Mavi Marmara (comme en juin 2010) ainsi que 14 autres navires pour tenter de livrer des marchandises à la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien depuis que le Hamas s'est emparé du territoire en 2005. L’IHH annonce que 1.500 personnes en provenance de 100 pays prendront place à bord des navires. Retour sur cette affaire et questions sur la flottille.



Vous parlez de Gaza ?



Rappelons pour commencer qu’à la fin de l'été 2005, Israël a procédé à l'évacuation intégrale de ses ressortissants à Gaza et de tous ses soldats, l'administration de ce territoire passant aux pouvoirs établis, c'est-à-dire à l'Autorité palestinienne. En se retirant de la bande de Gaza et en démantelant les implantations juives, le Premier ministre israélien de l’époque Ariel Sharon pensait en finir avec les opérations incessantes dans ce territoire, et soulager l'armée de ce fardeau. Seulement, après la victoire du Hamas aux législatives de 2006, l’organisation terroriste a pris le pouvoir en juin 2007, à l'issue d'un coup d’Etat qui a coûté la vie à plusieurs centaines de membres de son adversaire politique, le Fatah.



Le Hamas étend alors son pouvoir sur les 1,4 million de Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza. Gaza est devenu, depuis le premier territoire arabe gouverné de facto par une branche des Frères musulmans (le Hamas).



Quels sont les objectifs du Hamas ?



Ils sont fixés dans une charte datée du 18 août 1988. Ils comprennent essentiellement:
- la « libération » de la (totalité) de la Palestine (bref et in fine la destruction de l’Etat d’Israël) et la création d'un Etat islamique en Palestine.
-( le refus d’une présence occidentale dans les pays musulmans.
- l'opposition à l'occidentalisation de la société arabe, notamment. A cet égard, il faut souligner que l'anti-occidentalisme du Hamas est très développé.



Dans sa charte, plusieurs articles prônent l’extermination des Juifs. Par exemple, dans son introduction, le Hamas confirme l'importance cardinale de la lutte contre les Juifs.



La charte du Hamas s'inscrit dans le continuum idéologique des Frères musulmans. La dimension universelle du Hamas est ainsi affirmée par l'article 7.



Enfin, l'article 8 réaffirme la devise du Mouvement de la résistance islamique : « Allah est son objectif, le Prophète est son modèle, le Coran est sa Constitution », en lui ajoutant un élément important : « le jihad est sa voie et la mort pour Allah est son souhait le plus cher ».



Rappelons également que le Hamas est classé sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis d'Amérique et de l'Union européenne. Il est également considéré comme terroriste par le Japon. En revanche, pour la Grande-Bretagne et l'Australie, seule la branche armée du Hamas est classée comme terroriste.



Le Hamas est-il influencé par l’Iran ?



Selon Riyad al-Malki, ministre palestinien des affaires étrangères, le Hamas « a vendu son esprit et son indépendance à d’autres pays. Il n’est pas libre de prendre lui-même ses décisions. D’autres nations décident pour le Hamas. Je fais allusion à l’Iran en particulier (1).» On ne peut être plus clair.



Pourquoi le Hamas lance-t-il constamment des roquettes sur Israël ?



Il faut se rappeler que le Hamas prône la destruction de l’Etat d’Israël. Et, depuis que la bande de Gaza est entre les mains des Palestiniens, ils s’en servent non pas pour créer un état, mais comme base de lancement de missiles sur Israël.



C’est ainsi que près de 10.000 roquettes ont été tirées sur des villes et villages israéliens du sud d’Israël, depuis quelques années, selon des sources israéliennes.



-Des roquettes ont atteint des villes situées à près de 40 km de la bande de Gaza, comme Ashdod, Beer-Sheva et Gedera.



-D'autres villes ont été touchées par les tirs de roquettes et de mortier, telles que Nétivot, Sdérot et Ashqelon.



-Depuis la fin de l'Opération Plomb Durci, le Hamas n’est pas le seul mouvement à lancer des roquettes et obus de mortier sur Israël, depuis la bande de Gaza. D’autres organisations terroristes (JIP...) tirent sur le territoire israélien.



-Ultime provocation : en mars 2011, la branche armée du Jihad islamique, les brigades Al-Qods, a affirmé son intention de frapper de plus en plus profondément en Israël.



Le 9 avril dernier, les fondamentalistes palestiniens ont tiré 133 roquettes en direction de 7 villes israéliennes, avant qu’Israël ne leur agrée un cessez-le-feu, au lieu de lancer une opération pour détruire cet arsenal.



Et, comme l’explique l’historien Pierre Razoux : (Les « combattants » du Hamas) savent qu'ils ne peuvent pas détruire Israël et ses capacités militaires. « Mais ils peuvent atteindre l'esprit, le moral de la société, ce qui est peut-être pire. »



Depuis, le Hamas cesse-t-il d’accumuler des roquettes ?



Selon une recherche de mises à jour des sources militaires de Debkafile, le nombre de missiles que le Hamas a réussi à stocker à Gaza a dépassé le stade des 10000, au début du mois de mai 2011. Il s’accroît au rythme d’environ 30 nouveaux projectiles de types variés, passés clandestinement toutes les deux semaines.



Pourquoi les israéliens ont-ils réagi ?



On demande souvent aux israéliens pourquoi ils ne dialoguent pas avec le Hamas ? Les israéliens répondent qu’ils ne peuvent dialoguer avec un mouvement terroriste qui prône la destruction de l’Etat d’Israël, qui assassine fréquemment des israéliens (lors de terribles attentats) ou/et qui tirent régulièrement des roquettes sur son territoire.



Aussi, après des années de retenue et des milliers de roquettes qui sont tombées sur le sud d’Israël et face au silence de la communauté internationale, Israël a entrepris de protéger ses populations en lançant différentes offensives destinées à faire cesser les attaques palestiniennes.



Ces frappes furent meurtrières, certes. Et des civils palestiniens ont été touchés ou tués, ce que l’on doit regretter car personne ne peut se réjouir que, lors de conflits, des civils soient tués.



Mais, quel journaliste (ou quel homme politique) reprochera aux Palestiniens l’utilisation régulière de boucliers humains à l’intérieur de ce minuscule territoire ?



Pourquoi les israéliens ont-ils imposé un blocus de Gaza ?



Dans un premier temps, Israël avait pourtant réussi à circonscrire la menace représentée par les bombes humaines, dont le Hamas avait fait sa spécialité, par une clôture électrifiée et étroitement surveillée entourant la bande de Gaza. Seulement, face à l'intransigeance du mouvement islamiste, Israël avait organisé un étroit blocus terrestre et maritime du territoire palestinien, destiné à faire plier le Hamas.



Ce système a été contourné par les militants islamistes sous terre et dans les airs.



En creusant des tunnels, le Hamas a lancé des attaques contre les postes israéliens, comme celle qui avait abouti à la capture du caporal Gilad Shalit en juin 2006, depuis lors toujours prisonnier à Gaza. Ces souterrains ont aussi permis de faire entrer, depuis un Sinaï égyptien mal contrôlé, armes et ravitaillement, et notamment des roquettes plus sophistiquées que les engins artisanaux bricolés dans les ateliers de chaudronnerie du Hamas.



Dans les airs ensuite, en faisant pleuvoir par-dessus la barrière terrestre des projectiles à la portée de plus en plus longue contre les villes du sud d'Israël.



Le blocus, acte de légitime défense ?



On ne peut confondre la source du problème, le Hamas, ses actions violentes, son idéologie, et la conséquence des actes du Hamas qu’est le blocus Egypto-Israélien. De fait, ce blocus devient un acte de légitime défense (droit international art 51 de la Charte de l’ONU).



-Le blocus maritime israélien de Gaza a été déclenché du fait d’une situation de conflit armé imputable au Hamas depuis le « désengagement » d’août 2005.



-Il est donc conforme au droit souverain de tout Etat de se défendre. Ce blocus est complété par des sanctions sous forme de mesures de restriction sur les flux terrestres des personnes et des marchandises, qui étaient appliquées en commun avec l’Egypte.



-Les conditions annexes de mise en œuvre ont été remplies : publicité et notification du périmètre précis du blocus par le canal des organisations professionnelles maritimes internationales, notification aux gouvernements intéressés et aux organisateurs des flottilles protestataires. Ces derniers ayant clairement manifesté leur intention de forcer le blocus, l’action des autorités israéliennes, indispensable pour garantir l’effectivité du blocus, était dans son principe conforme au droit maritime des situations de conflit.



Deux éléments supplémentaires peuvent être signalés à l’appui de la pertinence de ce blocus :



- la recrudescence des tirs de missiles du Hamas sur les zones civiles d’Israël (dont 54 tirs en une seule journée le samedi 19 mars, tirs sur Beer-Shev’a et sur Ashkelon). Le premier ministre britannique David Cameron a ainsi déclaré : « Quand, depuis Gaza, on tire plus de 100 roquettes sur le territoire d’Israël en une année, ce pays est dans son droit quand il inspecte les navires transportant une cargaison à destination de Gaza».



- l’arraisonnement le 15 mars 2011 du Victoria, un cargo de la GMA-CGM transportant vers le Sinaï et Gaza une cargaison de 50 tonnes d’armes iraniennes dont des missiles ultra sophistiqués C 704 capables de frapper un navire de guerre à 35 km de distance (2).



Les israéliens respectent-ils le Manuel de San Remo de 1994 ?



Ruth Lapidoth, Professeur émérite de droit international à l'Université hébraïque de Jérusalem dans une étude intéressante sur « La base juridique du blocus naval israélien de Gaza », répond à cette question (http://www.eli-d-ashdod.com/):



Afin d'être légal, le blocus doit être déclaré, annoncé, efficace, non discriminatoire, et doit permettre le passage de l'aide humanitaire à la population civile.



-En outre, le Manuel de San Remo de 1994 comprend deux conditions: premièrement, l'Etat qui applique le blocus peut décider où et quand et par quel port l'aide devra atteindre la côte.



-En outre, l'État peut exiger qu'une organisation neutre sur la côte doive vérifier qui est le destinataire de l'aide. En ce qui concerne la bande de Gaza, par exemple, cette aide doit-elle atteindre les civils ou le Hamas?



-Un navire qui a clairement l'intention de violer le blocus peut être arrêté quand il est encore en haute mer. L'arrêt de la flottille en direction de Gaza dans les eaux internationales à 100 kilomètres des côtes israéliennes n'était pas illégal ; en temps de conflit armé, les navires ayant l'intention de violer le blocus peuvent être recherchés, attrapés, même en haute mer.



Israël est dans son droit et est en pleine conformité avec le droit international, car il a rempli toutes les conditions ci-dessus pour un blocus légal. Par exemple, en Janvier 2009, Israël a informé les autorités compétentes de son intention de mettre en place un blocus sur la côte de la bande Gaza.



Les relations entre Israël et le Hamas (qui gouverne la bande de Gaza depuis 2007) entrent dans la catégorie des conflits armés, ce qui signifie que les règles du droit des conflits armés s'appliquent. Cela signifie qu'Israël peut contrôler les expéditions à destination de Gaza - même lorsque le navire est toujours en haute mer. Israël ne peut pas le faire dans la mer territoriale d'un pays tiers, tels que Chypre, mais en temps de conflit armé, Israël peut contrôler les navires en haute mer qui se dirigent vers la bande de Gaza.



Lors d'un blocus naval, tous les moyens doivent être mis en œuvre pour prévenir le passage (entrée ou sortie) de tous les navires des ports ou zones côtières de l'ennemi, quel que soit le type de marchandises transportées par ces navires. Il faut définir clairement les frontières de la zone à laquelle s'applique le blocus. Le blocus doit être distingué des autres applications de la guerre navale, tels que les zones d'exclusion et les zones de sécurité, précise le Professeur Ruth Lapidoth.



Les israéliens ont-ils été les seuls à imposer ce blocus ?



Hosni Moubarak, qui ne cachait pas sa préférence pour le Fatah de Mahmoud Abbas, craignait notamment qu'un Hamas triomphant ne donne des ailes à ses propres islamistes, les Frères musulmans, dont deux députés étaient à bord d'un des bateaux de la flottille en partance pour Gaza, en mai 2010. Le Caire avait alors commencé à construire une barrière en acier souterraine pour lutter contre les trafics dans les tunnels sous sa frontière.



Le blocus prive-t-il les Gazaouis de tout ?



Durant le blocus israélo-égyptien, le gouvernement israélien fait parvenir quotidiennement à la population civile gazaouie des biens de première nécessité. En outre, il permet à des organisations humanitaires internationales de se rendre sur place.



-Depuis la fin de la guerre de Gaza de 2008/2009 jusqu’à l’arrivée de la flottille de 2009, Israël a transféré 1.025.689 tonnes d’aide, 49.610 tonnes de gaz et 136.097.330 litres de fuel.



-Cette aide était composée de blé, de viande et autre produits courants, de fruits et légumes, de lait pour les nourrissons, de semences et d’articles scolaires.



-En 2009, 4.883 tonnes d’équipements médicaux et de médicaments ont été acheminés à Gaza. 10.544 patients et leurs conjoints sont venus de Gaza pour être traités dans des hôpitaux israéliens. Ce blocus vise essentiellement à surveiller les trafics d'armes en direction du Hamas (3).



-Israël a assoupli le blocus en 2010, même s’il l’a maintenu. Et chaque jour, des camions chargés de nourriture, de médicaments, de matériel humanitaire divers et même de béton et de ciment supposés servir à ériger des écoles ou des hôpitaux entrent à Gaza.



- Bref, entre 250 et 400 camions/jour transportent des marchandises diverses et traversent les points de passage israéliens pour se rendre à Gaza.



Que faisait le Hamas de certains convois pour Gaza et de cette marchandise ?



Selon Riyad al-Malki, ministre palestinien des affaires étrangères, le Fatah a consacré ces dernières années 58% de son budget total (à la Bande de Gaza) et il n’a pas cessé d’expédier cargaisons après cargaisons.



Mais, al-Malki affirme aussitôt que le Hamas « a mis tous ces envois de côté au lieu de les distribuer aux habitants de Gaza. Ils les ont gardé pendant un certain temps puis les ont jetés après leur expiration, afin que personne (à Gaza) n’en profite (4). »



A-t-on trop médiatisé l’abordage de la flottille pour Gaza ?



Le 31 mai 2010, les israéliens ont abordé des bateaux de militants propalestiniens qui tentaient de briser le blocus de la bande de Gaza, en haute mer. L'intervention militaire a fait neuf morts et vingt-huit blessés parmi les militants, et dix blessés parmi les militaires israéliens. Cette action a été largement condamnée par la communauté internationale et a placé Israël dans une situation délicate. Les médias ont consacré la presque totalité des journaux télévisés et de leurs Unes à ces évènements regrettables.



Dans le même temps, on apprenait que près de 600 personnes avaient été tuées dans des combats au Darfour (Soudan), fin mai 2010, selon l’ONU. Il s’agissait du mois le plus meurtrier depuis le déploiement en 2008 de la mission de paix hybride dans cette région de l’ouest du Soudan.



Combien de lignes la presse consacra-t-elle à cette tragédie ? Combien de reportages à la télévision et de Unes dans la presse ?



Qui est derrière cette campagne de bateaux pour Gaza ?



Derrière cette campagne, on trouve le Free Gaza Movement –une organisation américaine qui a des ramifications et filiales dans le monde entier (dont l'ISM en France et en Suisse)- et une organisation turque : l’IHH, proche des Frères musulmans et du Hamas.



L’IHH turque, qui a dirigé la flottille du Mavi Marmara, est toujours au premier rang d’une campagne de haine et d’incitation anti-israélienne, adoptant les positions palestiniennes maximalistes, appelant à l’annihilation de «l’entité sioniste» en exploitant le mythe de «l’héroïsme» à bord du Mavi Marmara.



Le leader de l’IHH, Bülent Yildirim, continue d’utiliser des thèmes antisémites pour diffamer Israël. Il a ainsi récemment affirmé que les "sionistes" contrôlaient les États-Unis ainsi que les médias mondiaux et a, à plusieurs reprises, accusé Israël de "meurtre" délibéré.



Dernièrement, lors d´une manifestation dans la ville côtière méridionale turque d´Alanya, Bulent Yildirim, a évoqué (devant un auditoire de plus de 1000 personnes) le projet d´envoyer une deuxième flottille à Gaza, composée de 15 à 20 bateaux, ainsi que des convois terrestres et un avion. A cette occasion, il affirme : « Nous déclarons sans aucune hésitation : Notre problème, c´est le sionisme qui, tel un virus, a infecté toute l´humanité ! (5)»



Les militants qui participent à ces flottilles envoient-ils un signal au Hamas ?



Oui, évidemment. Ils envoient un signal au Hamas qu'avec un peu plus de patience, leur premier objectif est ou va être atteint. De fait, la domination du Hamas à Gaza sera légitimée et le gouvernement du Hamas recevra de l'aide, des soutiens matériels, des visites de dignitaires et des invitations à des rencontres internationales.



Y a-t-il toujours un blocus de Gaza ?



Non, catégoriquement. Il n’y a plus de blocus de Gaza, puisque le 28 mai 2011, les autorités égyptiennes ont rouvert à titre permanent le passage de Rafah en direction de Gaza, le seul contrôlé par Le Caire.



Que dit le ministère français des Affaires étrangères et européennes ?
La position du Ministère des affaires étrangères et européennes est claire. Voici un extrait de la déclaration du porte-parole du 10 mai 2011 :



« Nous déconseillons formellement aux ressortissants français d’embarquer sur des navires ayant pour objectif de briser le blocus maritime imposé sur la Bande de Gaza.»



« La France appelle à faire acheminer l’aide humanitaire à destination de la Bande de Gaza par voie terrestre, en particulier via les canaux existants mis en place par les autorités israéliennes. Comme elle l’a déjà fait, elle suivra avec attention le prompt acheminement de cette aide jusqu’à ses destinataires. »
Que pense la diplomatie européenne de cette seconde flottille ?



« Je ne pense pas qu'une flottille soit la bonne réponse à la situation humanitaire à Gaza» C’est ce qu’a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, mercredi 11 mai 2011 lors d'un débat au Parlement européen.



Que dit à ce sujet la commissaire européenne à l’aide humanitaire ?



La commissaire européenne à l’aide humanitaire, Kristalina Georgieva, en visite en Israël, a déclaré (4) : « je souligne mon opposition la plus totale au projet de la flottille qui, quoi qu’en affirme ceux qui l’organise, n’est pas humanitaire mais politique ».



Que dit le secrétaire général des Nations unies ?



Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a exhorté les gouvernements du bassin méditerranéen à décourager les militants d'envoyer une nouvelle flottille d'aide à Gaza : « Le secrétaire général surveille avec inquiétude les rapports annonçant de possibles nouvelles flottilles vers Gaza, susceptibles de provoquer d’inutiles confrontations. Le secrétaire général appelle tous les gouvernements concernés à user de leurs influences pour décourager de tels projets, porteurs du risque d’escalade. Il appelle, en outre, tous à agir de façon responsable afin d'éviter tout incident violent (7). »



Notes :



1) Jpost.com, du 1er au 7 mars 2011.



2) Dossier du CRIF de Marseille Provence. Faut-il « Un bateau pour Gaza » ? Argumentaire à l’attention des collectivités territoriales et de nos élus, mai 2011.



3) Source: Behind the Headlines: Turkel Commission publishes first part of report 23 Jan 2011.





4) Jpost.com, du 1er au 7 mars 2011.



5) Dha, Zaman, Turquie, le 7 avril 2011. Source: MEMRI Middle East Media Research Institute – Dépêche spéciale n° 3748.



6) Dans un entretien à Yedioth Aharonot publié mercredi 18 mai 2011.



7) Séance d’information du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient, par Robert Serry, coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Proche-Orient, 19 Mai 2011)



Photo : D.R.
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