Tribune
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Publié le 20 Avril 2012

Ce qu'on enseigne aux enfants palestiniens : Israël n'existe pas, la « Palestine » remplace cet État

Par Hélène Keller-Lind

 

Dans un dessin publié dans le quotidien officiel israélien Al-Hayat Al-Jadida une mère montre à son fils son « épouse », qui n'est autre qu'une carte englobant Israël et les Territoires, illustrant un livre. Une manière détournée de rayer l’État hébreu de la carte. Destruction symbolique omniprésente, qui est enseignée dès le plus jeune âge, comme le souligne Palestinian Media Watch, Observatoire des Médias Palestiniens.

Ici, dans ce dessin publié fin mars dans le quotidien officiel palestinien Al-Hayat Al-Jadida, c'est une mère qui montre un livre à son jeune fils dans un moment d'intimité et d'affection. Sur la page qu'ils regardent, on voit la forme distinctive d'Israël, avec, à sa droite, les Territoires palestiniens délimités à l'Est par la ligne verticale de la Vallée du Jourdain. Cette carte est en vert, couleur de l'Islam.

 

Le texte dit : « voici ton épouse...quand tu grandiras, tu sauras ce qu'en est la dot ». Dot, signifiant ici le prix à payer pour libérer « la Palestine », note Palestinian Media Watch – PMW -. Le message est donc le suivant : le devoir d'un parent est d'élever son enfant, son fils, dans l'amour de ce qui lui est présenté comme sa future épouse. Épouse à (re)conquérir. Israël, qui n'est pas mentionné, étant de ce fait totalement gommé, rayé de la carte dans ce qui est présenté comme la réalité.

 

Une réécriture et un négationnisme systématiques fonctionnant à la manière de la publicité

 

PMW souligne que ce dessin n'est ni une exception ni un hasard. En effet ce négationnisme, cette réécriture à la fois historique et géographique, sont des constantes dans l'utilisation des symboles par l'Autorité palestinienne. Ils fonctionnent à la manière de la publicité : ils sont dits et redits constamment et partout. Et de la manière la plus simple, car il s'agit d'une forme longiligne aisément reconnaissable. Dès lors il ne peut faire aucun doute pour tout enfant palestinien qui la voit partout que les contours qui lui sont ainsi présentés sont les contours de son pays, « la Palestine ». Il grandit avec le sentiment que seule « la Palestine » existe. Pour lui l’État d'Israël n'existe pas et s'il dit exister, alors il est totalement illégitime.

 

http://palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=6727

 

Le 21 mars 2012, un autre dessin très frappant était publié par ce même quotidien. On y voit deux soldats, symbolisant le Hamas et le Fatah, qui tiennent un drapeau palestinien au-dessus de leur tête.Dans le creux laissé par leur bras tendu se dessine cette même forme si symbolique. « La Palestine »  est composée des Territoires bordés à l'Est par le Jourdain, mais aussi par Israël, bordé à l'Ouest par la Méditerranée...

 

http://palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=6727

 

PMW rappelle que le 8 mars le ministre palestinien des Affaires sociales, Majida Al-Masri, entourée de deux autres ministres, de prisonnières libérées et de représentants des territoires occupés en 1948 – c'est-à-dire Israël -, déclarait que le Fatah et le Hamas doivent s'unir pour libérer la totalité de la Palestine...

 

http://palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=6724

 

Fin août 2011, toujours dans Al-Hayat Al-Jadida, PMW relevait une carte similaire avec cette légende « la seule ligne rouge ». La totalité d'Israël est donc revendiquée.

http://palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=5537

 

Carte truquée dans les manuels scolaires également.Endoctrinement, estimait Hillary Clinton.

 

Cette même négation de l'existence d'Israël, cette même affirmation de l'existence d'une « Palestine » allant du Jourdain à la Méditerranée, sont proclamées dans les manuels scolaires palestiniens.

 

http://www.palwatch.org/STORAGE/special%20reports/SchoolBooks_English_Final_for_web.pdf#page=12

 

Présentant le Rapport de PMW sur les manuels scolaires en 2007 avec son directeur, Itamar Marcus, Hillary Clinton qui était alors Sénateur, insistait sur leur caractère « dérangeant », compte tenu de ces cartes mais aussi de l'incitation à la haine qu'ils contiennent, et déclarait : «  ces manuels scolaires n'apportent pas un enseignement aux enfants palestiniens, ils les endoctrinent ». Ce qui, ajoutait-elle, constitue un véritable obstacle à la paix.