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Tribune
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Publié le 5 Décembre 2013
Colère algérienne
C’est comme cela que l’on pense en Algérie ? Est-ce comme cela que l’on écrit en Algérie ? Est-ce là la prose algérienne ? Sont-ce là les seules lettres de gloire algérienne ? Cette vomissure à quatre sous a ceci d’insupportable qu’elle est d’une incroyable violence et d’une perfidie inouïe, elle est en plus mensongère.
1) La télévision française n’a pas de leçon à recevoir.
2) Qu’en Algérie, on s’occupe plutôt ce que l’on présente en Algérie.
3) Qu’en Algérie, on s’étonne plutôt du peu de liberté, des malversations du pouvoir, de la corruption endémique qui règne dans ce si beau pays et que l’on soit plus discret dans un pays où le sang algérien a été si violemment versé par des algériens.
4) La Shoah appartient à l’histoire. Qu’on évoque cette tragédie, que les historiens travaillent et écrivent sur cette période, que les enseignants l’enseignent, que des livres soient écrits, tout cela relève d’une démarche historique et d’une œuvre de mémoire. Et que cela vous plaise ou non, ce travail se poursuivra.
5) Quant à savoir ce que les Juifs ressentent d’avoir été ainsi exterminés et abandonnés à leur sort, vous n’en avez aucune idée, vous êtes même incapable d’en avoir l’once d’une idée.
6) Les juifs devraient se taire, dites-vous ? Vous voudriez peut-être en faire des esclaves ? A moins, que vous ne vouliez qu’ils disparaissent ? Se taire de quoi au juste ?
7) Le plus incroyable dans ce texte, c’est que vous ne vous rendez même pas compte de l’antisémitisme qui vous anime, du venin au vitriol qui sort de votre plume. Vous ne mesurez même pas l’étendue des stéréotypes criminels que vous colportez, des clichés nauséeux et des phantasmes sur les Juifs que vous colportez. « Avec leurs charniers, leurs banques et leurs télés » dites-vous… Youssof Fofana qui avait torturé et assassiné un Juif du nom d’Ilan Halimi n’aurait pas dit mieux.
8) Vous n’allez pas devenir antisémite monsieur, vous êtes nourri au lait acide de l’antisémitisme et du racisme et vous suintez de haine.
Est-ce comme cela que l’on pense en Algérie ?
Marc Knobel