Tribune
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Publié le 1 Juin 2012

Diabolisation, délégitimation d'Israël, incitation à la violence : une constante de l'Autorité palestinienne

Par Hélène Keller-Lind

 

 

L'impact d'une diabolisation, d'une délégitimation, d'une incitation à la violence à l'encontre d'Israël et des Juifs, systématiquement mises en œuvre par l'Autorité palestinienne, n'est pas suffisamment pris en compte et donc combattu par les bailleurs de fonds des Palestiniens. Car un tel endoctrinement, et c'est bien de cela qu'il s'agit, rend impossible tout désir de paix. Qui, en effet, voudrait vivre aux côtés d'un État présenté comme voleur et criminel, qui vous a spolié et massacré et continue à le faire ? Un État qu'il faut donc détruire. C'est à cela que s'emploient autorités et médias palestiniens au quotidien. Ce que montrent les travaux de Palestinian Media Watch. 

Promesse d'un retour dans la totalité de « la Palestine », c'est-à-dire la totalité d'Israël, devant  les responsables  palestiniens

 

La voix du chanteur est grave et rauque, le son des violons déchirant, tous les ingrédients de la musique orientale sont réunis et l'émotion est palpable. Dans la salle comble, l'assistance accompagne chanteur et musiciens en tapant dans les mains, certains dansent, des foulards tournent. Vous et moi, sans en comprendre les paroles, aurions pu nous joindre à eux. Et communier ainsi avec les personnalités palestiniennes présentes. Elles sont toutes là, autour de Mahmoud Abbas à qui le chanteur s'adresse : entre autres, le Secrétaire général de l'OLP,  Yasser Abd Rabo, Hanan Ashrawi, membre de l'exécutif de l'OLP, ancien ministre de l'Éducation, chrétienne et femme. Et il y a même Ahmed Tibi, membre de la Knesset, ce qui est à la fois inquiétant et significatif....

 

Le live de ce concert date du 27 février 2011. La vidéo tournée ce soir là a été programmée 27 fois à la télévision du Fatah, télévision officielle palestinienne, PA TV, la dernière fois à ce jour ayant été le 12 mai.

 

Or, que disent les paroles: il s'agit d'une promesse faite au « Jardin d'Eden », c'est-à-dire la « Palestine » recouvrant la totalité d'Israël, de lui revenir. Le nom de villes israéliennes comme Rosh Hanikra, Beth Shean ou Haïfa est ainsi égrené. Le long exil prendra fin sous la houlette de Mahmoud Abbas, le chanteur s'y engage, déchaînant enthousiasme et passion....

 

Accusations de crimes inouïs dans le quotidien officiel palestinien

 

Le 15 mai ce même thème faisait l'objet d'un éditorial dans le quotidien officiel palestinien, Al-Hayat Al-Jadida, cette fois. L'auteur appelait à l'effondrement de l’État « fasciste établi sur les ruines du peuple Palestinien, victime du plus grand nettoyage ethnique de l'histoire contemporaine...le plus grand vol de l'histoire...l'acte le plus criminel qu'ait jamais vu l'humanité »…

 

 

Si tu es un homme, prends les armes et même des pierres...

 

Autre tonalité utilisée pour un appel à la violence autour du même thème avec un clip du groupe Alashekee, élevé au rang « d'orchestre national » par Mahmoud Abbas en 2010, qui se spécialise dans le genre guerrier. Il faut reprendre la terre par les armes et le Jihad. Ne pas le faire n'est pas digne d'un homme. Le tout sur fond d'images guerrières, armes, tirs et explosions ou jets de pierre. Les images d'archives défilent, illustrant cette injonction à la révolte et la glorification de la violence...Vidéo programmée sur PATV le 27 avril dernier. C'est ce type de clip qui était diffusé pendant les cinq années qu'a duré la dernière intifada, de 2000 à 2005

 

Or, ce sont les subsides de la communauté internationale, en premier lieu de l'Europe, dont la France, qui financent cette incitation à la haine et la violence, cette diabolisation et cette délégitimation d'Israël rendant vain tout espoir de paix.