Tribune
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Publié le 24 Juin 2015

Etudes du CRIF n°33 -le messianisme comme réponse à l’antisémitisme

Vous pouvez télécharger l’intégralité de ce numéro au format PDF ci-contre.

Par Michaël de Saint-Cheron, Philosophe des religions & écrivain, préface de Marc Knobel, Directeur des Etudes du CRIF
En juin 2012, nous avions convié le philosophe des religions et l’écrivain Michaël de Saint-Cheron à nous proposer un texte que nous publierions dans notre collection des Etudes du CRIF. Michaël de Saint-Cheron s’attela à la tâche avec minutie et passion et nous rendit un texte lumineux et d’une grande érudition : « Les écrivains Français du XXe siècle et le destin Juif ». Il livra ainsi une passionnante étude de huit de ces intellectuels parmi les plus importants de la littérature française du XXesiècle : Charles Péguy, Bernard Lazare, Paul Claudel, François Mauriac, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Marguerite Youcenar, Maurice Blanchot, Jorge Semprun. Il transparaissait de la lecture de ce numéro que les écrivains entretinrent un rapport tout à fait particulier avec le monde juif.
En cette fin d’année 2014, qui a été si chargée et/ou si pénible à certains moments -nous pensons plus particulièrement aux mois de juillet et d’août lorsque des synagogues de la région parisienne furent visées et qu’un certain nombre de fidèles se sentirent menacés- nous ne voulions pas vous proposer un trentetroisième numéro dont le sujet grave aurait été si dramatique que les larmes n’auraient pas suffi à calmer nos/vos angoisses.
Il fallait terminer l’année par une touche poétique d’écriture et poser des questions.
Néanmoins, nous avions pensé qu’il ne serait pas interdit de parler d’antisémitisme et d’espoir. Comment évoquer la lutte contre l’antisémitisme et l’infamie ? Et si nous parlions de messianisme ? Comment surmonter la violence ? Comment contrer et s’opposer aux forces multiples qui veulent en découdre, qui sèment la désolation et la mort ? Comment résister ? Comment surmonter ses peurs ? Comment trouver la force ? Comment puiser en soi pour oser affronter et vaincre tous les fascismes et les totalitarismes ?
Comment redonner de l’espoir, retrouver une dignité ? Comment continuer d’arpenter sa route et son humaine condition ?
Dans ce second texte, tout aussi lumineux que le premier, tout aussi brillant et d’une écriture fine, Michaël de Saint-Cheron interroge les Kafka, Walter Benjamin, George Steiner, Levinas.
Michaël de Saint-Cheron retrace parmi les œuvres et les trajectoires et les vies, les lueurs d’espoir, le sens trouvé ou retrouvé, le doute, la peur et l’effroi, le questionnement, le doute, l’Humain.
Quelles sont les éventuelles réponses humaines, juives et non juives ? Que disent à ce sujet les Amos Oz, les David Grossman ou les Elie Wiesel ?
Et que doit-on espérer? Espérer, j’écris ton verbe.
Saint-Cheron nous offre à méditer une fois encore sur ce qu’est l’Humaine condition.
En attendant que le monde aille mieux, nous émettons le vœu que l’année civile 2015 soit plus douce que les années précédentes.
Un peu de PAIX, voulez-vous ?