Tribune
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Publié le 27 Mai 2014

Etudes du CRIF n°4 : La Belgique et ses Juifs : de l’antijudaïsme comme code culturel, à l’antisionisme comme religion civique

Par Joël Kotek, téléchargeable ci-contre en fichier PDF

Tout le monde a en tête les splendides paroles de cette si touchante chanson de Jacques Brel. Ce texte, qui parle plus de la Flandre que des Ardennes, est l’un de ses plus beaux. Il fut écrit en huit jours : trop vite, estimait Brel, insatisfait.

Lorsque l’on parle de la Belgique, comment ne pas songer aussi au fleuron du plat pays de Jacques Brel, avec la mer du Nord pour dernier terrain vague : Bruges, qui invite à flâner parmi les magnifiques demeures ? Et comment ne pas aimer la grandplace de Bruxelles qui est, au dire de Jean Cocteau, «le plus beau théâtre du monde» ? C’est cette Belgique, ce si petit pays, que l’on dit être compliqué, proche ou lointain, mais si européen que l’auteur de ce numéro des Etudes aime passionnément. Et parce qu’il aime la Belgique, comme on aime un être cher, Joël Kotek veut dire les choses et pointe un doigt déçu ou accusateur, comme pour nous expliquer qu’il a mal à sa Belgique.

Joël Kotek livre alors son commentaire et nous parle de la Belgique et de ses Juifs. Il égrène ses arguments et affûte ses armes. Le cas belge est d’autant plus intéressant qu’il pourrait augurer, dit-il, la nouvelle place des Juifs dans l’Europe du troisième millénaire : «une place marginale, sinon une condition de paria». Et d’ajouter que d’ici peu, les «adeptes de l’antisionisme, nouvelle religion civique», décrèteront qu’un jour ou l’autre les Juifs n’auront plus le droit de vivre parmi eux, «si l’on est ou reste sioniste, c'est-à-dire un tant soit peu communautaire et/ou attaché à la sur vie de l’Etat d’Israël». Le couperet tombe sans appel.

Joël Kotek, professeur à l’université libre de Br uxelles, enseigne à l’institut d’études politiques de Paris et à l’école supérieure de jour nalisme de Lille. Il est également responsable de la formation au centre de documentation juive contemporaine à Paris. Il a notamment publié : «Au nom de l’antisionisme. L’image des Juifs et d’Israël dans la caricature depuis la seconde Intifada», Éditions Complexe, Br uxelles, 2003, 166 pages.

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