Tribune
|
Publié le 26 Octobre 2012

« Voir Israël comme une maison avec de nombreuses portes et ouvrir autant de canaux d'engagement différents que possible »

Entretien avec l’ambassadeur d’Israël en Grande-Bretagne, Daniel Taub, pour le Jewish Chronicle, par Jenni Frazer

 

Durant l’année écoulée depuis sa nomination en tant ambassadeur d'Israël en Grande-Bretagne, Daniel Taub, n’a pas eu beaucoup de temps pour souffler. Il n'est pas inhabituel pour les envoyés de Jérusalem à travers le monde d’avoir un chemin semé d'embûches. Mais Daniel Taub occupe l'un des postes d’ambassadeur d’Israël les plus difficiles dans le monde.

Au cours des 12 derniers mois, une grande partie de son attention a dû être monopolisée vers les manifestations incessantes de boycott pour lesquelles la Grande-Bretagne est devenue malheureusement célèbre. Depuis l’action contre l'Orchestre philharmonique d'Israël en septembre 2012 jusqu’aux attaques de mai dernier contre le passage du Théâtre Habima au Globe, en passant par les manifestations plus récentes contre la compagnie Batsheva, la fermeture du magasin Ahava à Covent Garden et la manifestation devant la boutique Sodastream à Brighton, les Juifs de Grande-Bretagne ont été confrontés à un torrent d'actions de boycott.

 

Mais l'ambassadeur demeure optimiste. Lors de sa prise de fonctions, il avait déclaré : «  Nous avons besoin de voir Israël comme une maison avec de nombreuses portes, et d'ouvrir autant de canaux d'engagement différents que possible ». En un an, il a inauguré une conférence entre cardiologues israéliens et britanniques, organisé, conjointement avec l’Anglo-Israel Association, un panel réunissant des experts de Grande-Bretagne et d'Israël dans le domaine des énergies renouvelables et a accueilli une délégation de 20 maires israéliens venus au Royaume-Uni pour rencontrer leurs homologues. « Et le commerce entre le Royaume-Uni et Israël représente aujourd’hui £ 8 milliards», affirme-t-il.

 

Daniel Taub rappelle en particulier la réussite de la conférence « Innovate Israel », qui a réuni plus de 30 entreprises israéliennes et 70 entreprises britanniques, dans le domaine des hautes technologies. Il évoque aussi le meeting « Dragons’ Den-style » de jeunes stars-ups, qui a eu lieu sur le campus Google-tech de Londres. Dans la quasi-totalité de ces événements - y compris lors du Birax, le British Israel Academic Exchange Partnership - l'ambassadeur d'Israël au Royaume-Uni affirme avoir eu la chance de travailler avec Matthew Gould comme son homologue à Tel-Aviv. L’Ambassadeur Gould est fortement engagé dans la coopération technologique entre les deux pays, un engagement partagé par Daniel Taub…

 

Bien qu'il reconnaisse les tentatives presque constantes pour faire dérailler ces échanges – « il est regrettable que quelques extrémistes soient résolus à faire autant de bruits» - l'ambassadeur est convaincu que, dans sa majorité, le public rejette les militants du boycott. Il rappelle qu’une enquête récente a montré que la grande majorité des Britanniques s'opposent au boycott culturel d'Israël. « Oui, il y a des manifestations hostiles - mais l'enquête montre que le public récuse la manière dont ce dialogue culturel est pris en otage. Nous travaillons très dur dans l’objectif d’enrayer ces actions, par une activité positive ».

 

Néanmoins, il ajoute: «Je pense qu'il ya des domaines de préoccupation particulière sur lesquels nous devons rester concentrés. Je suis préoccupé par l'atmosphère sur certains campus, et par le fait que certains administrateurs universitaires ne semblent pas toujours se rappeler qu'ils sont les gardiens d'un espace ouvert, où ils doivent veiller à ce que chaque point de vue, y compris celui qui soutient Israël, puisse être exprimé librement et sans crainte »…

 

Traduit en français par la newsletter du CRIF

Cliquez ici pour lire l’intégralité de cet article (en anglais).

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance