Tribune
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Publié le 6 Janvier 2014

L’antisémitisme en France, depuis 2000. Pourquoi ?

Une analyse proposée par Marc Knobel, téléchargeable ci-contre en fichier PDF.

 

Depuis plusieurs mois et/ou années, dans le domaine brûlant de l’antisémitisme, nous vivons au rythme des pitreries récidivistes, obscènes, minables et particulièrement nauséeuses de Dieudonné ou de son maître à penser Alain Soral et des pitoyables quenelles qui rassemblent  les antisémites haineux, hystériques, obsessionnels et obsédés de France et de Navarre. Au bout du compte, doit-on feindre de s’étonner d’une telle hystérie et d’une telle violence? Non, car les violences antisémites s’intègrent dans un schéma plus général, un pli qui débute véritablement lors de la seconde Intifada (en 2000). Une violence antijuive déferle alors de façon quasi simultanée en France et dans les démocraties occidentales. Mais, en France, tout commence réellement le 1er octobre 2000 et tout se poursuit depuis avec son lot d’actes et cinq meurtres. Au bout du compte, les innombrables violences qui ont été commises depuis dé tabouisent totalement l’antisémitisme. On s’y habitue, même si on le condamne (parfois, pas toujours). Et le phénomène devient si banal que les faibles d’esprit s’en moquent. Dans ce contexte délirant, les pitreries et autres quenelles ne sont qu’un phénomène supplémentaire, mais qui s’intègrent justement dans un tout que nous essayerons ici d’analyser et de commenter, en ces différents rebondissements politiques, judiciaires et médiatiques.

Marc Knobel est historien, est directeur des Études du CRIF. Il vient de publier : L’Internet de la haine, Paris, mai 2012, Berg International Éditeurs, 184 pages et Haine et violences antisémites. Une rétrospective : 2000 – 2013. Menaces sur la République. Paris, janvier 2013, Berg International Éditeurs, 350 pages.  

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