Blog du Crif - "Les adieux au Général" de Judith Cohen Solal et Jonathan Hayoun, ou quand le temps se fige

09 November 2020 | 193 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Pages

Opinion

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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"Les adieux au Général" de Judith Cohen Solal et Jonathan Hayoun, ou quand  le temps se fige  

 

Les « baby boomers » savent où ils étaient et ce qu’ils faisaient quand ils ont appris que l’homme avait marché sur la lune, , ou bien, avec les plus jeunes , quand ils ont su que les « twin towers » étaient attaquées. L’annonce de la mort du Général de Gaulle , survenue le 9 novembre 1970 et connue le lendemain, a provoqué la même sidération tant chez les puissants d’alors que dans l’opinion publique. Non que l’événement ait pu être considéré comme une surprise : Charles de Gaulle avait 80 ans lorsqu’il est décédé, un bel âge à l’époque pour un homme recru d’épreuves. Néanmoins, même retiré du pouvoir depuis 18 mois, « le Général » semblait immortel et appelé à jouer éternellement la statue du Commandeur . Il avait beau avoir déclaré lors d’une conférence de presse « Rassurez-vous, je finirai bien par mourir » , on finissait par ne plus y croire. 

 Sa disparition, à la suite d’une rupture d’anévrisme, donne lieu à une série de réactions que décrivent très finement Judith Cohen Solal et Jonathan Hayoun.

Si la famille, Yvonne de Gaulle en tête, met immédiatement en branle les dernières volontés du Général, celles-ci se heurtent au désir de Georges Pompidou, nouveau président de la République, d’organiser des obsèques nationales. Les relations devenues difficiles entre de Gaulle et son successeur depuis mai 1968 n’arrangent rien, et le livre décrit bien les frictions incessantes entre l’Elysee et les proches du grand disparu. L’ouvrage nous révèle aussi bien les réactions attristées et émues des Français que celle des grands de ce monde, de la Reine Elisabeth au Président Richard Nixon en passant par David Ben Gourion. On découvre également les réactions quelques peu alambiquées du Parti Communiste, les larmes de Romain Gary, l’attitude respectueuse des habitants de Colombey avec qui le Général avait finalement peu de relations, ou les émotions des Compagnons de la Libération venus à plus de 300 au cimetière du petit village. Le contraste avec la cérémonie à Notre-Dame, tenue sans la famille mais en présence de 80 chefs d’Etats ou de gouvernements, est saisissant . Les deux auteurs rendent très bien compte de tout ce qui passe entre le 9 et le 12 novembre 1970, et on a , sous les yeux, les réactions, à la fois très humaines et fort différentes, d’un Malraux , d’un Michel Debre ou d’un Maurice Couve de Murville. Une belle plongée, bien écrite, dans une Histoire encore proche et déjà lointaine.

 
Gérard Unger 

« Les adieux au Général » , de Judith Cohen Solal et Jonathan Hayoun, chez Robert Laffont.