Blog du Crif - Affaire Sarah Halimi: un affront républicain

21 April 2021 | 238 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Actualité
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 

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Antisémitisme

Découvrez mon discours prononcé lors de la plénière de clôture de la 11ème Convention nationale du Crif, le 14 novembre 2021, en présence du Premier ministre Jean Castex.

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Opinion

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Judaïsme En Mouvement rejoint tous les citoyens français qui vont manifester dimanche 25 avril à 14h au Trocadéro et réclame que la future loi s’appelle Loi Sarah Halimi.

La justice a donc tranché. Il n'y aura pas de procès de l'assassin de Sarah Halimi. Sous l'emprise de la drogue, il a été jugé que de son antisémitisme il n'était pas responsable. Absence de discernement qui l'exonère de son crime. Pourtant, sous l'emprise de stupéfiants, l'auteur d'un accident de la route, ou celui qui défenestre un chien, voit sa peine aggravée, mais s'il commet des actes antisémites, sa peine se trouve annulée. Cherchez l'erreur...

Voilà qui s'appelle mettre le doigt dans un engrenage qui conduira un jour à exonérer tous les auteurs d'actes antisémites. Car, l'antisémitisme suppose précisément toujours une absence de discernement, il implique de diaboliser le juif, de croupir dans des fantasmes qui n'ont aucun rapport avec le réel avant de passer à l'acte. Si l'on a un peu de discernement, si l'on sait apprécier les choses pour ce qu'elles sont, au contraire, on ne succombe pas à l'antisémitisme. C'est l'absence de discernement qui fait l'antisémite.

Les arguties juridiques ne peuvent masquer cette vérité.

Il n'y a dès lors qu'une façon de laver, un peu, cet affront républicain. Qu'une nouvelle loi ne permette plus aux auteurs d'actes antisémites d'exciper de leur irresponsabilité.

Et que cette loi se nomme Loi Sarah Halimi.

Ce ne sera que justice.

Jean-François Bensahel et Gad Weil, Co-présidents de Judaïsme En Mouvement