Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Inauguration des voies Exodus et Commissaire Leboutet à Sète - Discours du Président du Crif

06 June 2023 | 90 vue(s)
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France

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

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Lundi 5 juin 2023, une grande cérémonie était organisée par la ville de Sète, avec le soutien du Crif Languedoc-Roussillon et de sa Présidente Perla Danan pour rendre hommage à la fois aux passagers de l'Exodus, qui quitta le port de Sète le 11 juillet 1947 avec à son bord 4 554 rescapés de la Shoah, en partance pour Haïfa, et au Commissaire de police Laurent Leboutet, dont l'action en faveur de ces réfugiés fut déterminante.

 

L’histoire de l’Exodus a tous les ingrédients d’un roman policier ou d’une série télé : on y trouve des agents secrets, des anciens de la Résistance, des responsables politiques qui protègent les activités du Mossad, des consuls qui fournissent de faux visas, des femmes, des enfants orphelins, des hommes ravagés par la guerre, un navire rafistolé, des Anglais inflexibles, la presse et le cadre idyllique du Sud de la France en toile de fond…

Mais avant tout, l’histoire de l’Exodus est une image très nette de l’Europe de l’immédiat après-guerre. Des centaines de milliers de personnes déplacées errent sur le Vieux continent. La guerre les a chassées de chez elles. Mais pour les Juifs d’Europe de l’Est, la Shoah, comme une lame de fond, a englouti tout espoir de pouvoir se reconstruire sur ces terres d’Europe où flotte encore l’odeur de la mort.

On ne sait quoi faire de ces réfugiés juifs qu’on parque dans des camps en Allemagne et en Autriche. Mais beaucoup parmi eux savent où ils veulent aller : ils rêvent de rejoindre le Yishouv en Palestine sous mandat britannique, embryon du futur État d’Israël.

L’histoire de l’Exodus, c’est l’histoire de cette espérance. Et dans la réalisation de cette espérance, la France et les Français vont être des alliés fiables et généreux. C’est à la fois au parcours épique de l’Exodus et à l’histoire de cet élan de solidarité et d’humanité que nous rendons hommage aujourd’hui.

Je veux commencer par remercier M. le Maire, François Commeinhes, de son engagement sans faille pour que Sète se souvienne que c’est d’ici qu’a démarré l’une des plus grandes épopées de la création de l’État d’Israël. Merci également à la région à et sa présidente Carole Delga sans qui ce projet n’aurait pu voir le jour.

L’humanité, le courage, la solidarité ont parfois un nom et un visage : pour les passagers de l’Exodus, ce sont ceux de Sétoises et Sétois venus leur apporter des vivres mais aussi et surtout celui du commissaire Laurent Leboutet, dont l’action courageuse et protectrice leur permettra d’embarquer sans encombre sur le bateau de leur espérance.

Laurent Leboutet s’était déjà illustré durant la guerre en faisant passer clandestinement la ligne de démarcation à des Juifs. Cet acte de bravoure lui vaudra d’être reconnu « Juste parmi les Nations », la plus haute distinction civile en Israël. Que la mémoire de Laurent Leboutet guide nos pas.

Chers amis, la question n’est pas de savoir ce que chacun de nous aurait fait à sa place, il y a 80 ans. Mais plutôt ce que chacun peut faire ici et maintenant. Et je veux me tourner notamment vers les collégiens et lycéens qui sont avec nous ce matin.

À l’heure où l’antisémitisme renaît de ses cendres, loin – heureusement – du paroxysme de la Shoah, mais loin aussi – malheureusement – de la sérénité à laquelle les Juifs de notre pays devraient pouvoir prétendre, à l’heure où les haines de toutes sortes progressent, refusons la fatalité.

Restons vigilants et combatifs face aux perversions de l’Histoire et à la concurrence victimaire qui font qu’aujourd’hui, on en arrive à reprocher aux Juifs de s’accaparer le statut de victimes… comme si la Shoah avait été un privilège.

Voilà l’Histoire qui s’écrit sous nos yeux.

Chers amis, il est une tradition juive qui dit que changer de nom, c’est changer de mazal, de « destinée ». En partant de Sète, le navire chargé de ses hommes, femmes et enfants et de leur détresse, s’appelait encore de son nom historique, le Président Warfield.

En changeant de nom quelques jours plus tard dans les eaux internationales pour s’appeler « Exodus » – en français « Exode » –, les passagers choisissaient de transformer leur détresse en espoir, en faisant écho au second livre de la Bible, chapitre V verset 1 « Laisse partir mon peuple » début du périple vers la terre promise à la sortie d’Égypte.

Cet espoir ne les quittera plus, malgré les péripéties que vous connaissez. À Port de Bouc où les bateaux cages sont amarrés, les passagers de retour en Europe refusent de descendre malgré l’asile politique qui leur est proposé par les autorités françaises : ils iront rejoindre le yishouv ou bien ils mourront là. Ils entonnent la Hatikva, le futur hymne national israélien, dont le nom veut dire « Espoir ».

Chers amis,

Le 11 juillet 1947, en permettant à des rescapés de la Shoah d'embarquer vers la terre de leur espérance, la France assumait son ambition humaniste et universaliste. Car la création de l’État d’Israël est au fond la matérialisation de l'idéal français des Lumières : le peuple juif, comme tous les autres, a le droit de disposer de lui-même.

L’amitié qui lie la France à Israël est forte de cette histoire et pérenne grâce à nos engagements partagés. Aussi, nous ne craignons pas les tentatives qui voudraient la briser. Les tentatives d’assimiler Israël à un régime colonial ou d’apartheid n’ont aucun sens pour qui connaît l’Histoire. Et en particulier, ici, à Sète, on sait que celles et ceux qui peuplent Israël n'ont pas de métropole de repli. Les Juifs qui vivent en Israël n'ont nulle part où rentrer. 

Nous souhaitons à la France et à l’État d’Israël de faire perdurer longtemps leur solide et longue amitié, dans la fidélité à la mémoire partagée.

 

Yonathan Arfi, Président du Crif