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Published on 11 September 2025

Le brief du Crif – Boycott d’un colloque sur les Juifs de France du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MahJ) : le Crif dénonce un climat d’intimidation et de terreur intellectuelle

Dans un communiqué en date du 10 septembre 2025, le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MahJ) a indiqué que « pour la première depuis sa création en 1998, le musée […] voit un des colloques scientifiques qu’il coorganise boycotté par des chercheurs ». Ce boycott s’inscrit dans une série plus large de discriminations et d’exclusions qui touche ces derniers jours notamment le monde de la recherche et de la culture. Le président du Crif a réagi sur X (ex-Twitter) : « Va-t-on laisser un climat de boycott, d'intimidation et de terreur intellectuelle s'installer au nom prétendument de la cause palestinienne ? [...] Jusqu’à quand laissera-t-on s’installer cette atmosphère haineuse et inquisitrice ? Ce maccarthysme antisioniste est un danger pour les Français juifs mais aussi pour le pluralisme de notre débat public. »

Crédits photo : ©Photo par BLANCHOT PHILIPPE / HEMIS.FR / hemis.fr / Hemis via AFP

 

Le 10 septembre 2025, le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MahJ) a publié un communiqué relatif au boycott par des universitaires d’un « colloque sur l’histoire des juifs de France ». « Cinq chercheurs ont récemment annulé leur participation, au prétexte qu’un programme de recherche en histoire médiévale de l’Université hébraïque de Jérusalem (UHJ) – dirigé par Elisheva Baumgarten, éminente médiéviste et doyenne des humanités à l’UHJ –, finançait la participation d’une doctorante, Hannah Teddy Schachter, comme c’est l’usage. Certains ont argué du fait que leur participation équivalait à soutenir le gouvernement israélien. »

« Cette attitude est une offense à l’autonomie de la recherche et à l’indépendance de la République des Lettres. Même pendant la guerre froide, les universités ont toujours accueilli des chercheurs de tous les pays. Ce boycott est sans précédent dans la longue histoire des relations académiques entre chercheurs français et israéliens. »

 

Le Crif dénonce avec la plus grande fermeté le climat de boycott, d’intimidation et de terreur intellectuelle qui s’installe, dans le monde universitaire mais également dans le monde de la culture.

Cette semaine, le philosophe Raphaël Enthoven a été déprogrammé d’un salon du livre, avant d’être reprogrammé. La traductrice et journaliste Bérengère Viennot a été elle aussi déprogrammée d’un festival en Bretagne… Cette semaine encore, une offre d’emploi conditionnée à l’adhésion à la reconnaissance d’un État palestinien a été publiée sur les réseaux sociaux par un metteur en scène.

 

Le président du Crif, interrogé par l'AFP, a appeler à des sanctions. Ajoutant qu'il n'était « malheureusement pas surpris, parce qu'on est dans une période où partout est en train de se poser une forme de chape de plomb avec une hégémonie culturelle de l'obsession et de la détestation d'Israël ».

Yonathan Arfi a également réagi sur X : « Va-t-on laisser un climat de boycott, d'intimidation et de terreur intellectuelle s'installer au nom prétendument de la cause palestinienne ? [...] Jusqu’à quand laissera-t-on s’installer cette atmosphère haineuse et inquisitrice ?

Ce maccarthysme antisioniste est un danger pour les Français juifs mais aussi pour le pluralisme de notre débat public. »

 

 

 

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