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Publié le 1 Décembre 2017

#Crif - La Commission d'Etudes Politiques du Crif a reçu Karine Brami

Intervention du Dr Karine Brami, diplomate israélienne formée à l’Université Hébraïque de Jérusalem et à la Westminster University devant la Commission d'Etudes Politiques du Crif, jeudi 23 Novembre 2017 : "La nouvelle géostratégie du Proche-Orient​ : Israël et ses 5 frontières".
Après une courte introduction, ​le ​Dr Karine Brami a détaillé dans une première partie, à la lumière d’éléments issus des grands traités de la région du Mashrek ( Sykes-Picot, San Remo, Yalta,... ) mais aussi, à la lumière de notions de l’idéologie fondamentaliste, comment raisonnent les ennemis d’Israel et du monde occidental : guerre sainte, Houdnah, Sulkr, Salam-Shalom, autant d’éléments et de principes idéologiques développés dans cette première partie qui permettent de comprendre la justesse des positions et décisions israéliennes passées ou plus récentes, en réaction à cette idéologie, illustrée par certains événements, comme l’assassinat de Sadate ( vu par les fondamentalistes ) ou bien les déclarations de Shaul Mofaz lorsqu’il était le Chef d’état Major israélien à propos de l’importance de la  présence et des redéploiements militaires de Tsahal à Hévron ; cette ville qui est justement qualifiée, selon le Dr Karine Brami, par les experts militaires israéliens de « front mondial » du fondamentalisme musulman.
Le ​Dr Karine Brami a aussi abordé l’importance de la zone stratégique de Mossoul, avec son pétrole, depuis 1916, tout comme de nos jours, lors de la bataille de Mossoul contre Daesh.
Egalement abordée en première partie, l’influence française historiquement au Liban et en Syrie qui s’est vérifiée encore récemment avec la crise libanaise de déclaration de démission du Premier Ministre libanais Said ​Hariri.
Dans une deuxième partie, le ​Dr Karine Brami a développé les enjeux géostratégiques sur chacune des cinq frontières d’Israel  : premièrement et deuxièmement, les traités signés existants avec l’Egypte ( 1979 ) et la Jordanie ( 1994 ) et ce qui les garanti​t​, malgré la révolution côté égyptien, et malgré, côté jordanien, la frontière chaotique jordano-syrienne; troisièmement, le processus entamé avec les Palestiniens depuis 1993 et les apports des accords d’Oslo pour Israel, que l’on ait été pour ou contre au moment de leur signature , ainsi que le retrait unilatéral de Gaza en 2005 d’un point de vue israélien; quatrièmement et cinquièmement, les développements sur les frontières libanaise et syrienne pour lesquelles il existe justement un levier diplomatique en France, pays qui pourrait représenter un véritable catalyseur ( tout comme la Russie, devançant même l’influence diplomatique américaine ) venant appuyer des intérêts israéliens pour des raisons établies et développées en première partie de l’exposé, avec notamment l’émergence d’un axe israelo-sunnite face à la menace pour Israel de l’Iran et de son axe chiite.
 
​Il ​a été​ enfin évoqué,​ en conclusion​,​ la politique israélienne du « poing serré contre la main tendue » ( respectivement contre les actes de terrorisme et vis-à-vis des gens de Salam ou de Houdnah ) et l’avènement, côté israélien, d’une politique de « Paix Complète » sur les cinq frontières d’Israel malgré la ceinture fondamentaliste érigée autour d’Israel, avec les trois points noirs que représentent le Hamas, le Hezbollah et la situation en Syrie.
 
Après cette conclusion, Karine Brami a rép​ondu​ à une série de questions.

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A droite, Raoul Ghozlan, Président de la Commission des Etudes Politiques du Crif