Il vous reste quelques jours pour découvrir les portraits en grands formats de centaines de survivants de la Shoah. Parmi eux, Rachel Jedinak, Ginette Kolinka, Yvette Lévy, et Elie Buzyn. L'exposition "Lest We Forget" permet de rappeler les millions de petites histoires qui composent la grande Histoire.
Lest We Forget
Jusqu'au 12 février 2021
sur les grilles du siège de l'UNESCO à Paris
A l’occasion du 27 janvier, Journée internationale de commémoration à la mémoire des victimes de l'Holocauste, qui marque le 76ème anniversaire dela libération du camp d'extermination et de concentration d'Auschwitz-Birkenau par l'Armée rouge, le siège de l'UNESCO à Paris accueille l’exposition « Lest We Forget » du photographe germano-italien Luigi Toscano.
L'exposition, qui représente le plus vaste accrochage au monde de portraits documentant les histoires de survivants de la Shoah et d'autres crimes nazis, se compose de deux cents photos qui seront affichées dans les espaces publics du bâtiment de l'UNESCO, ainsi que sur les grilles extérieures. Les photos seront exposées du 18 janvier au 12 février 2021.
L'exposition a été créée grâce au soutien de l'UNESCO, des délégations permanentes d'Autriche, de France, d'Allemagne et de l'Union européenne auprès de l'UNESCO, du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), du Congrès juif mondial, de EUNIC et du Forum Culturel Autrichien à Paris. En raison des restrictions liées à la COVID-19, l'exposition sera inaugurée virtuellement, le lundi 25 janvier 2021, via un événement en ligne rythmé par les prises de parole de la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, de la ministre fédérale autrichienne de l'Union européenne et de la Constitution Karoline Edtstadler, du ministre fédéral allemand des Affaires étrangères Heiko Mass et du président du Congrès juif mondial Ronald S. Lauder, aux côtés de l'artiste, Luigi Toscano.
Parmi les portraits présentés figure aussi celui d'
Evelyn Askolovitch, photographiée en 2018 pour Luigi Toscano, à l'occasion de l'exposition berlinoise.
« Lest We Forget »
Pour son projet, Luigi Toscano a rencontré et photographié des survivants de la persécution nazie depuis 2014. Il a déjà rencontré plus de 400 survivants en Allemagne, aux États-Unis, en Autriche, en Ukraine, en Russie, en Israël, aux Pays-Bas, en France et en Biélorussie.
L'artiste expose les portraits grands formats de survivants dans des lieux centraux accessibles à tous - parcs, places publiques ou façades de maisons. En tant que tels, les portraits et les survivants trouvent un accès direct à la vie quotidienne des passants - indépendamment de leur origine, de leur âge ou de leur milieu professionnel.
Plus d'un million de visiteurs ont déjà vu l'exposition, notamment à Berlin, Kiev, New York, Washington D.C. et Vienne. « Lest We Forget » donne un visage humain et émotionnel à la mémoire des atrocités de la Shoah, et lutte contre toute forme d'exclusion, se positionnant en faveur de la tolérance, de la démocratie et des droits de l'Homme.
Depuis le début du projet en 2014, la lutte contre l'oubli est devenue encore plus urgente. Soixante-seize ans après la libération des camps de concentration, les crimes commis sous le régime nazi ne peuvent être oubliés. Selon une étude récente de la Commission européenne, les Juifs d'Europe ont à nouveau peur de pratiquer leur foi, et près de 40% d'entre eux envisagent de quitter l'Europe. Alors qu'un Européen sur trois affirme ne connaître « que peu » l’histoire de la Shoah, un Européen sur vingt n'en a jamais entendu parler.
Une exposition montée à Paris notamment grâce au soutien de l'UNESCO, des délégations permanentes d'Autriche, de France, d'Allemagne et de l'Union européenne auprès de l'UNESCO, du Crif, et du Congrès juif mondial.