Par Jonathan Aleksandrowicz, publié dans Actualité Juive le 14 Novembre 2015
Ils étaient sans doute en famille pendant leur repas du Shabbat lorsque le sang a commencé à couler dans Paris ce vendredi soir. Et s'ils ont évidemment aussitôt été mis au courant des événements, ce n'est que samedi soir, une fois l'apparition des trois étoiles qui marquaient le retour aux jours profanes, qu'ils ont pu faire entendre leurs voix.
Jean-François Bensahel, président de l'ULIf-Copernic, a exhorté la population à "ne pas céder, à nous unir face à la cruauté du barbarisme et à le combattre sans relâche". Pour Haïm Nisenbaum, porte-parole du Beth Loubavitch, "nous venons de connaître un temps où l'obscurité a tenté d'atteindre de nouveaux sommets". Et d'ajouter que "pour chasser cette obscurité, il nous incombe d'ajouter de la lumière. Ne laissons pas la crainte nous étreindre". Le président du FSJU, Ariel Goldmann, annonçait qu'il réagirait ce dimanche en matinée, d'autant que les événements prévus pour la Tsedaka devraient être reportés. De son côté, le Crif réagissait en indiquant de nouvelles mesures de sécurité à l'attention des lieux communautaires.
Mais la réaction la plus attendue était celle du Grand rabbin de France. Dans un communiqué, celui-ci a invité "les fidèles à se joindre, par la prière, au deuil national de trois jours" qui a été décrété. Surtout, le Grand rabbin de France a appelé à ce que "chacun soit le gardien de son frère", rappelant la nécessité de "collectivement restaurer notre capacité à la vigilance et notre responsabilité les uns envers les autres". La parole de la plus haute autorité religieuse juive française revêtait une valeur toute particulière puisque le Grand rabbin de France a insisté pour que soit généralisée dans les synagogues chaque Shabbat la prière pour la République Française...
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