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C'est à l'initiative du CRIF Rhône-Alpes et avec le soutien de l'Ambassade d'Israël en France que l'exposition-photos de la visite du Pape François en Israël, en mai 2014, est accueillie, du 17 au 31 mars 2015, par l'Université Catholique de Lyon.
Le vernissage a eu lieu le mardi 17 mars 2015 avec les interventions du Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon, de M. Zvi Tal Ministre plénipotentiaire de l'Ambassade d'Israël, du Père Thierry Magnin, Recteur de l'Université catholique de Lyon, de M. Bernard Comte, Historien et de Me Nicole Bornstein, Présidente du CRIF Rhône-Alpes. Etaient présents dans le grand amphi, Jean-Didier Durand, Adjoint au Maire de Lyon à la Culture et à la Mémoire, Richard Wertenschlag, Grand Rabbin régional, le Général Barrier, Richard Duchaine, représentant le CRCM, Abdelaziz Gaci, Recteur de la Mosquée Othmane de Villeurbanne, M. Alain Mérieux, Claude Lévy, Présidente des Amitiés Judéo-Chrétiennes de Lyon…
Après les quelques mots d'accueil et de bienveillance du Recteur de l'Université catholique de Lyon, le Cardinal Barbarin, très impressionné par la qualité des photos de l'exposition et par l'émotion et la sincérité qui s'en dégagent, a remarqué l'étroite complicité que semblent partager, tout au long de ce voyage, le Pape François et son hôte le Président Shimon Peres.
Le Ministre Zvi Tal s'est félicité de cette visite en Israël du Pape François qui « a conquis l'Israélien moyen par sa simplicité attachante et par la fidélité de ses convictions et ses amitiés, comme ce lien inébranlable qui l'unit au Rabbin Abraham Skorka ». Il a également rappelé son ouverture d'esprit que le monde a pu découvrir quand il a demandé à ce même Rabbin et à l'Imam Omar Abboud de l'accompagner dans son voyage en Terre Sainte. « Ce sont ces gestes forts dont nous avons besoin, aujourd'hui plus que jamais, dans notre région, mais aussi en France, pour affronter les peurs, pour éviter le repli et l'indifférence et pour redonner la confiance de l'homme en soi. »
L'Historien Bernard Comte, a retracé longuement toute l'histoire de l'Amitié Judéo-Chrétienne de la région, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours, en rappelant les noms de ceux qui ont contribué à la solidité de cette amitié, Emile Rodet, Alfred Lazare, Charles Favre, Marc Aron et bien sûr le Cardinal Decourtray.
Avant de laisser les invités découvrir l'exposition, Nicole Bornstein, Présidente du CRIF, s'est réjouie que cette exposition ait lieu entre les murs d'une université, « lieu d'enseignement et de passage de notre jeunesse ». Le voyage d'un Pape en Israël illustre depuis Nostra Aetate (dont le cinquantenaire sera célébré cette année) « les relations apaisées tissées année après année entre juifs et chrétiens ».
Elle a attiré l'attention des invités sur certaines photos de l'exposition, comme la chaleureuse accolade entre le pape François et le Président Shimon Peres, lors de l'accueil à l'aéroport Ben Gourion, « marquant la forte volonté de deux Chefs d'Etats d'avancer vers la paix, particulièrement dans cette région du monde », ou cette photo qui montre le Pape François se recueillir (une première pour un Pape!) sur la tombe de Théodore Herzl, fondateur du sionisme moderne. Ce signe fort montre le chemin parcouru depuis le « Non Possumus » de Pie X adressé à Herzl, lors de sa visite au Vatican en 1904.
Ou encore cet autre message symbolique transmis par la photo du Pape François et de Shimon Peres, côte à côte devant une chorale d’enfants, car malheureusement, devant cette photo, nous devons penser à tous ces enfants et adolescents, aujourd’hui les premières victimes des guerres fratricides, souvent au nom des religions, et qui se déroulent sous nos yeux :
-Les victimes passives, victimes de circonstances, pudiquement appelées victimes collatérales.
-Les victimes parce que cibles, délibérément désignées, comme au Pakistan, au Nigeria ou ici en France, il y aura 3 ans le 19 mars à l’école juive Otzar Hatora.
-Mais aussi, les enfants endoctrinées, victimes également, ceux à qui on met une arme entre les mains ou encore ces petites filles qui se font exploser sur une place de marché… !
Nicole Bornstein est revenue sur la photo émouvante du Pape François priant devant le Mur occidental, le Kotel, à Jérusalem, pour rappeler que « depuis 1948, date de la création de l'Etat d'Israël, aucun juif au monde, israélien ou non, ne pouvait s'y recueillir, mais qu'aujourd'hui, tous les lieux saints en Israël, sont accessibles à tous les citoyens du monde ».
Enfin, la photo où le Pape se recueille au Mémorial des victimes du terrorisme, sur le Mont Herzl, pour rendre hommage notamment à ses 84 concitoyens argentins, morts lors d'un attentat à Buenos Aires en 1994, mémorial malheureusement alourdi de nouvelles victimes, dont celles toutes récentes, de l’attentat de l’Hyper Cacher, en janvier 2015…
Tous les invités ont pu ensuite découvrir et visiter l'exposition avant de partager le verre de l'amitié.