On ne le sait pas toujours, mais c’est sous le gouvernement de Vichy, une fois les syndicats dissous, qu’a été matérialisée l’idée qui germait déjà depuis 1845, d’un « Conseil Supérieur de l’Ordre des Médecins ». L’auteur examine dans toutes ses dimensions les prérogatives et les domaines d’action de l’Ordre. Des pages bien documentées sont consacrées à la période sombre de l’Occupation lorsqu’une loi infâme du 21 juin 1941, due au secrétaire d’État Jérôme Carcopino, introduit le numerus clausus pour les étudiants juifs en médecine. Suivront toutes les mesures discriminatoires que l’on sait. Face à cette exclusion raciale, l’auteur rappelle la résistance de certains médecins comme Robert Debré qui créa le Front National des Médecins en 1941 ou encore l’action du père Riquet. Un travail utile et intéressant.
Jean-Pierre Allali
(*) Éditions Glyphe. 2011. Préface de Jacques Roland. Introduction de Michel Legmann. 432 pages. 26 euros.
Photo : D.R.