Quarante-cinq ans après sa fondation en 1965 et après trois années de restauration et de réfection d’un coût de 78 millions d’euros, le Musée d’Israël fait aujourd’hui peau neuve avec l’ouverture de ses salles réaménagées et de nouveaux espaces d’exposition et de circulation. Les trois ailes principales du musée ont été réagencées et de nouvelles galeries construites pour donner à voir une présentation renouvelée des collections du musée qui comprennent plus de 500 000 pièces allant des objets préhistoriques aux œuvres d’artistes modernes tels Rodin, Picasso, Henry Moore, en passant par les célèbres manuscrits de la Mer Morte. Beaucoup moins d’objets seront présentés qu’auparavant, mais sur une plus vaste superficie. L’idée n’est pas simplement de rendre les œuvres plus accessibles au public, mais aussi de proposer des liens pertinents entre les différents objets présentés, a précisé James S. Snyder, le directeur du musée. Ce dernier cherche à éviter la tendance actuelle en Israël de voir le monde simplement à travers l’histoire et la culture juive. Cet ancien responsable du Museum of Modern Art de New York entend bien placer les pratiques et les cultures juives dans un contexte beaucoup plus large, en confrontant les différentes civilisations – byzantines, arabes – et en mêlant profane et religieux. Sur les 80 000 m² du campus situé au sommet d’une colline à l’ouest de l’entrée de Jérusalem a proximité de la Knesset (le Parlement israélien) et de la Cour Suprême, se dresse une imposante sculpture en acier poli de l’artiste indien Anish Kapoor, commandée dans le cadre du projet de rénovation et qui symbolise à la fois le caractère sacré et profane de la ville de Jérusalem. Autre signe d’ouverture : pour la première fois et malgré les protestations de certains responsables locaux, James S. Snyder a recruté un Palestinien au sein du conseil du groupe des amis du Musée d’Israël. Il veut également monter des projets éducatifs destinés aux écoliers arabes, en dehors de Jérusalem.
Photo : D.R.
Source : artclair.com