De Constantine, Maurice Tubiana rejoindra Alger, ville natale de son père, pour y poursuivre ses études. Puis c’est Paris alors que des bruits de bottes se font menaçants. Mobilisé puis démobilisé à Lyon, il est visé par le « numerus clausus » imposé aux Juifs et, par prudence, renonce provisoirement à la médecine pour s’inscrire en lettres-philosophie et en sciences mathématiques et physique. En 1943, Maurice Tubiana rejoint la Résistance. Le voilà en Espagne, au Portugal, en Afrique du Nord. À Casablanca, il s’engage dans le 7ème régiment de tirailleurs algériens.
Devenu médecin, élève de grands maîtres comme Robert Debré, Maurice Tubiana va connaître une carrière remarquable. Ses souvenirs personnels et professionnels sont entrecoupés de réflexions sur l’évolution des mœurs et les problèmes de société.
À près de 90 ans, bon pied, bon œil, Maurice Tubiana continue de parcourir le monde. Il donne souvent des conférences en Afrique du Nord et, bien entendu, également en Israël.
« Que reste-t-il de mes combats ? » se demande l’auteur en fin d’ouvrage avant de conclure, avec optimisme : « Il ne faut pas craindre l’avenir, avec optimisme, il faut le préparer : n’oublions pas demain ».
Jean-Pierre Allali
(*) Éditions De Fallois. Février 2007. 510 pages. 24 euros