Pour tenter d’apporter une réponse à ce questionnement, l’auteur appelle Sigmund Freud à la rescousse. Le Freud qui, à la fin de L’Homme Moïse et la religion monothéiste écrit : « Les motifs profonds de l’antisémitisme s’enracinent en des temps depuis longtemps révolus, ils procèdent de l’inconscient des peuples et je m’attends à ce qu’ils paraissent incroyables de prime abord ». Incroyables, certes, mais hélas vrais. À travers l’analyse de l’œuvre de Freud, l’auteur examine des sujets aussi délicats que « Le complexe paternel et l’antisémitisme », « Les sources narcissiques de l’antisémitisme », « Le noyau inconscient de l’antisémitisme ». Jean-Claude Stoloff finit par se poser la question du caractère pérenne ou non des religions et de leur éventuel déclin. Il s’interroge aussi sur le prosélytisme religieux et sur l’avenir de l’État d’Israël. Des pistes intéressantes de réflexion.
Jean-Pierre Allali
(*) Éditions Pascal. Avril 2009. 160 pages. 17,50 euros