Le prix France Culture pour le Cinéma du 63ème festival de Cannes a été remis, samedi 22 mai 2010, dans les salons de l’Hôtel Majestic Barrière, en présence de Gilles Jacob, président du festival, à l’actrice et réalisatrice israélienne Ronit Elkabetz par Julie Gayet, présidente du jury cette année. Ce prix, créé en 2006, récompense une personnalité du cinéma pour la qualité de son oeuvre ou la force de son engagement.
Julie Gayet a fait partager au public son admiration d’actrice à actrice : « Une femme qui brûle, qui ne fait pas dans la demi-mesure… qui est à la fois le charme, la force, mais aussi l’érotisme pour moi. Qui a vraiment été un modèle ». C'est pour célébrer ses performances mais aussi et surtout son apport au rayonnement du cinéma israélien que Ronit Elkabetz a reçu le prix France Culture.
Très émue, elle a évoqué son histoire d’amour avec la France et avec Cannes : « Je rêvais de la France avant même de savoir parler le français. Quand je pense à tout ce chemin accompli depuis dix ans où j’ai décidé de partager ma vie entre la France et Israël, c’est très particulier. La France m’a accueillie de façon très chaleureuse. Cannes pour moi, depuis 5 ans, c’est comme une deuxième peau. »
Elle a poursuivi en remerciant le septième art : « Je suis vraiment fière parce que pour moi le cinéma remplit un rôle exceptionnel en portant sur l’écran un univers entier, petit ou grand, et permet de comprendre mieux ce que veut dire une compassion, ce que veut dire le pardon, ce que c’est que l’amour, et pour cela je remercie le cinéma et vous tous. » L’actrice israélienne a conclu en insistant sur le fait qu’elle était heureuse d’avoir fait connaitre le cinéma israélien et que les gens aient pu découvrir un art « qui ne dit pas que des mots de mort, mais qui dit aussi des mots de paix »
Ronit Elkabetz sera a l’affiche, le 16 juin 2010, des « Mains Libres », le premier long-métrage autobiographique de Brifitte Sy, l’égérie de Philippe Garrel (et la mère de Louis), qui raconte l’histoire d’une cinéaste qui tourne avec des prisonniers.
Barbara est réalisatrice et travaille dans le milieu carcéral depuis plusieurs années. Elle prépare un film écrit et interprété par des détenus de longue peine dans une maison centrale de la banlieue parisienne. Deux fois par semaine, Barbara se rend à la Centrale où elle réalise avec les détenus, des entretiens qui serviront de base à l’écriture de leur scénario. Barbara y rencontre Michel, un détenu du groupe. Leur histoire d’amour la conduit à transgresser la loi…
Photo : D.R.