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Un demi-siècle a passé depuis Vatican II et la publication de « Nostra Aetate », les choses, certes, ont changé, une dynamique s'est enclenchée, mais des obstacles demeurent comme ces relents de la théorie de la substitution qui demeurent ça et là dans les cœurs et dans les esprits. Dans certains villages reculés, des prêches sont parfois prononcés qui véhiculent un discours désormais obsolète.Cependant, si nombre de Chrétiens et non des moindres, ont fait, dit Francis Weill, amende honorable, la partie juive semble plus réservée. « Et nous resterions, nous Juifs, insensibles, immobiles, en attente cataleptique devant ce mouvement incroyable de l'Histoire, sans reconnaître ces signes ! » s'insurge l'auteur qui a parfois l'impression que les Juifs se comportent comme des statues de sel. Militant actif des Amitiés Judéo-chrétiennes, Francis Weill constate, lors des réunions, que l'auditoire juif est clairsemé, quasiment inexistant.
Analysant le nouvel antisémitisme d'origine arabo-musulmane, Francis Weill décortique la charte du Hamas et reproche à ses amis chrétiens de ne pas réagir assez fermement à ces dérives : « Mes frères chrétiens, vous ne bougez pas ! » Et de pointer du doigt les attaques violentes que subit Israël, seule démocratie du Proche-Orient. La bonne marche des relations fraternelles entre Juifs et Chrétiens passe par une lutte commune, sans merci, contre le nouvel antisémitisme. Alors, seulement les trois religions abrahamiques pourront enfin se réconcilier complètement.
Jean-Pierre Allali
(*) Éditions L'Harmattan. 2013. 126 pages. 13,50 euros.
(1) Éditions L'Harmattan. Voir notre recension dans la Newsletter du 16-09-2009.
(2) Éditions L'Harmattan. Voir notre recension dans la Newsletter du 28-04-2011.
(3) Éditions L'Harmattan. Voit notre recension dans la Newsletter du 19-10-2012.