- English
- Français
Les médecins tuant des enfants allemands anormaux ou les policiers mobilisés pour les exécutions de masse de la Shoah par balles en Ukraine étaient tout aussi normaux.
«En faisant d’eux [les nazis, ndlr] des étrangers à notre commune humanité, nous nous exonérons de toute réflexion sur l’homme, l’Europe, la modernité, l’Occident, en somme, sur tous ces lieux que les criminels nazis habitent, dont ils participent, et que nous avons en commun avec eux», explique l’historien Johann Chapoutot, soulignant que «ces gens qui n’étaient pas fous, ne considéraient pas leur acte comme des crimes, mais une tâche, certes pénible, mais nécessaire». Spécialiste reconnu du nazisme, auteur notamment d’un passionnant le National-socialisme et l’Antiquité (PUF, 2008), ce professeur d’histoire de Paris-III veut, avec ce livre, «cartographier l’univers mental dans lequel les crimes du nazisme prennent place et sens». Un thème de fait peu étudié… Lire la suite.
Johann Chapoutot « La Loi du sang. Penser et agir en nazi », Gallimard, 566 pp.
Source : http://www.liberation.fr/monde/2014/12/03/la-folle-logique-de-la-pensee-nazie_1155983