A lire, à voir, à écouter
|
Publié le 3 Décembre 2012

Mademoiselle Rachel, Solitudes d'une tragédienne, par Frédéric Tournoux

De son vrai nom Élisa Rachel Félix, celle qui allait devenir « La Grande » après son interprétation magistrale de Phèdre en 1843, a connu une vie aussi brève que mouvementée. Comme le dit Jean-Pierre  Allali, dans sa préface au roman de Frédéric Tournoux, la vie de Rachel aura été un véritable roman. De ses premiers jours, en 1821 où le ballot dans lequel elle est emmaillotée tombe de la carriole de colporteurs de ses parents, Jacques et Esther Haya, deux Juifs d'origine alsacienne, à ses obsèques célébrées en 1858 par le Grand rabbin Lazare Isidor au cimetière du Père Lachaise en présence de cent mille personnes.

À sa mort, Rachel n'avait que trente-sept ans. Mais elle connut une vie riche et intense où les rôles et les voyages se succédèrent à un rythme effréné malgré la maladie, une tuberculose contractée dès l'enfance. Elle connut la gloire, fréquenta des personnages célèbres et fut reçue par bien des grands de l'époque, souverains et dirigeants politiques.

 

Frédéric Tournoux a choisi la forme romanesque pour nous raconter « sa » Rachel. Il mêle le réel à l'imaginaire prêtant à la tragédienne des amours originales notamment avec Alfred de Musset et Heinrich Heine. Le texte propose en alternance un récit chronologique, des lettres et un journal intime. C'est frais et très agréablement écrit. À découvrir !

 

Éditions Glyphe. Novembre 2012. Introduction de Jean-Pierre Allali. 136 pages. 12 euros.