Sophie Taïeb

Bloggueuse et rédactrice

Blog du Crif - Agression des Roms suite à la propagation de fake news : comment ce drame aurait pu être évité

28 Mars 2019 | 179 vue(s)
Catégorie(s) :
France

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Il y a quelques jours, une capture d'écran "whatsapp" circulait sur les réseaux sociaux. Celle-ci faisait état d'une camionnette conduite par des Roms, camionnette qui aurait stationné devant de établissements scolaires, dans le but d'enlèvements d'enfants afin de leur faire intégrer des réseaux de prostitution ou de trafic d'organes.

En guise de représailles, une "expédition punitive" a été menée par une vindicte populaire dans un camp de roms voisin. Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue (dont deux mineurs) suite à des dégradations par incendie, faits de violences volontaires,  et participation avec arme à un attroupement. Parmi elles, trois adultes seront jugés en comparution immédiate, et un mineur présenté aux juges pour enfants.

Comment en est-on arrivé là ?

Tout d'abord, cette fake news a connu une viralité considérable du fait qu'elle ait joué sur les peurs les plus profondes (les enfants sont en danger), tout en s'appuyant sur des légendes urbaines ancrées. En France, 17% de la population croit à au moins une théorie du complot, gageons que le pourcentage de ceux qui croient aux légendes urbaines (clichés, préjugés, histoires "pour se faire peur") est également conséquent. Il est facile de transférer une image sans se poser de questions, surtout si l'on croit ce faisant éviter un terrible drame pour les enfants des alentours.

Les raisons qui sont à l'origine de cette rumeur sont variées, cela peut être parti d'un groupe de gens souhaitant nuire aux habitants du camp de roms, d'un groupe qui a voulu "faire le buzz", ou d'une personne qui a cru entendre une rumeur qu'il/elle a déformée pour la rendre plus "vendeuse", sans penser aux conséquences.

Comment cela aurait-il pu être évité ?

Attention à tout ce que vous partagez ! Rien n'est plus suspect qu'un message qui tourne sur whatsapp, qui plus est truffé de fautes d'orthographe, qui plus est qui se termine par "de source sûre les frere" (sic).

Ce type de fake news émaille les réseaux sociaux régulièrement. Ainsi, il y a quelques mois l'on parlait de tentatives d'enlèvements d'enfants dans un supermarché de région parisienne, cette rumeur provoquant une panique générale sur les réseaux sociaux. Facile à allumer, les fake news ont la dent dure et ne disparaissent qu'après avoir semé des dégâts.

La première règle, donc, c'est de ne pas partager une information non vérifiée. On commence par vérifier la "source" : qui vous a transmis l'information ? De qui l'information a été reçue ? Existe-t-il une source concordante ? Une source officielle ? Un article de presse ? Si la réponse aux trois dernières questions est non, posez-vous quelques questions. Et ne partagez pas sans avoir vos réponses.

Que faire à l'avenir ?

Vérifiez vos informations : leur teneur et la source. Le simple fait de "partager" une fausse information peut vous rendre d'une certaine manière complice des conséquences. Partager une information douteuse peut mener aux conséquences désastreuses telles que la descente d'il y a quelques jours.