Blog du Crif - Cinéma : Ruth Bader Ginsburg éclaire les salles obscures

08 Janvier 2019 | 652 vue(s)
Catégorie(s) :
France

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
|
03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pages

Opinion

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Pages

Ce billet de blog avait été rédigé en janvier 2019, à l'occasion de la sortie du film Une femme d'exception*. Nous vous en proposons à nouveau la lecture.

"Une Cour de justice ne devrait jamais être influencée par la météo du jour mais, inévitablement, elle le sera par le climat d'une ère". Pour filer la métaphore météorologique de Paul Freund, professeur de droit de notre heroïne, précisons tout de suite que Ruth Bader Ginsburg n'est pas du genre à regarder tomber la neige. Non, RBG est davantage le genre de femme à faire la pluie et le beau temps.

C'est précisément sur la volonté et la détermination de la jeune Ruth que se base le film de Mimi Leder, Une femme d'exception.

En 1956, Ruth entre à Harvard. Elle fait partie des 9 femmes qui intègrent la prestigieuse école de droit américaine cette année-là. Au milieu des couloirs vides de toilettes pour femmes et assaillie des questions misogynes d'un autre temps de ses professeurs, la jeune femme prend le pli et devient bientôt première de sa promotion. Quelques années plus tard, encouragée par son époux, interpreté à l'écran par Armie Hammer, Ruth se lance dans une bataille juridique qui entend non seulement changer le cours d'une affaire mais aussi celui de toute une législation. Il s'agit là de repenser et de déclarer inconstitutionnelles les lois basées sur une descrimination de genre. 

Confrontée aux mobilisations féministes qui occupent les rues américaines à l'époque, Ruth se positionne - notamment face à sa fille qui la pousse à rejoindre ces mouvements, et ne cesse d'expliquer qu'il faut changer les choses de l'intérieur. En femme de droit, RBG est convaincue qu'il n'est plus temps de faire changer les mentalités, mais bien celui de faire changer les lois.

Dans les années 1960 aux Etats-Unis, une femme mariée doit présenter l'autorisation de son mari pour travailler. Ou pour aller à la banque. Aujourd'hui, dans le même pays, des dizaines d'Etats présentent encore des lois basées sur un sexisme assumé. 

A la fin du film, alors que RBG foule fièrement les marches de la Cour suprême, la spectatrice que j'étais a une pensée pour la RBG d'aujourd'hui, toujours juge, et toujours à la Cour suprême. Les années ont passé, les lois ont été votées, et RBG s'est imposée.

A travers le jeu émouvant de Felicity Jones, nous découvrons une femme passionnée, motivée par une colère contre une société toute entière tournée vers le patriarcat et qui ne parvient pas à voir à quel point elle a évolué. 

Définitivement, Ruth Bader Ginsburg a du style. Et Ruth Bader Ginsburg a un genre. Un genre bien à elle.

*Une femme d'exception, un film de Mimi Leder à voir actuellement sur Canal + (abonnement).