#BlogDuCrif #Theatre - Le livre de ma mère : le théâtre de l'Atelier saisi par l'ode d'Albert Cohen

05 Mars 2018 | 349 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

À l'aube de 5783, découvrez les vœux de Yonathan Arfi pour Roch Hachana. 

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Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

"Pleurer sa mère, c'est pleurer son enfance. L'homme veut son enfance, veut la ravoir, et s'il aime davantage sa mère à mesure qu'il avance en âge, c'est parce que sa mère, c'est son enfance. J'ai été un enfant, je ne le suis plus et je n'en reviens pas."

Les mots d'Albert Cohen résonnent dans le beau théâtre de l'Atelier et il semble que plus rien autour n'existe. Que la place Charles Dullin s'est vidée des derniers touristes et que les rues de Montmartre s'immobilisent peu à peu. Le spectateur, accroché aux lèvres de Patrick Timsit, retient sa respiration. Certains pleurent, d'autres rient, tous sont saisis par la force et la beauté du texte du Livre de ma mère

Le texte est mis en scène par Dominique Pitoiset qui mise sur le caractère intemporel d'une ode d'un fils à sa mère pour proposer un décor sans époque. Tous les lieux et toutes les temporalités sont bons pour accueillir le texte d'Albert Cohen.

Le livre de ma mère est d'abord un texte sur la relation qui peut unir (chacun n'ayant pas la chance de connaître cette union) un fils à sa mère. C'est aussi un texte sur la douleur de la perte de l'unique personne capable de nous aimer dans notre laideur, dans nos erreurs, dans nos fautes, de nous aimer enfin sans concession et sans limite. 

Sur scène, Patrick Timsit n'est pas Albert Cohen. Il est tour à tour l'interprète de la douceur des souvenirs d'enfance, de la nostalgie, de la mélancolie, de la colère et, finalement, de la tristesse infinie. Car que reste t-il à celui qui a perdu sa mère ? Sinon la douleur immense de savoir qu'il ne la reverra plus. Jamais. Qu'il ne s'assoira plus avec elle sur les chaises en plastique du café de la plage, qu'il ne la verra plus ajuster son chapeau, qu'il n'entendra plus la façon qu'elle a de dire son prénom. 

"Le terrible des morts, c'est leurs gestes de vie dans notre mémoire. Car alors, ils vivent atrocement et nous n'y comprenons plus rien."

Il reste aussi la culpabilité de n'avoir pas été un aussi bon fils qu'elle fut une bonne mère. Il reste le souvenir encore douloureux des moments que l'on regrette. De ces haussements de voix, de ces retards aux rendez-vous et de ces mises à l'écart maladroites.

Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître. Dominique Pitoiset offre au public le spectacle de l'émotion vive. N'est-ce pas là ce que chacun vient chercher au théâtre ?

Cette pièce a reçu le label "Recommandée par le Crif".

LE LIVRE DE MA MERE

de Albert COHEN
Mise en scène de Dominique PITOISET

Avec Patrick TIMSIT

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place en 1ère catégorie à 26 euros au lieu de 39 euros

Réservations par téléphone : 01 46 06 49 24 avec le code CRIF                                     

Réservations en ligne : https://indiv.themisweb.fr/0010/fListeManifs.aspx?idstructure=0010&ProfilALibe=PRIVILEGE%20LIVRE&ProfilAPass=NOPASSW