L'Antisémitisme chrétien ravivé par la presse française à Noël

22 Janvier 2016 | 9 vue(s)
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Israël

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

Publié dans Recits d'actu par Ilan Rein
 
Le 25 décembre, alors que le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal était à Bethléem pour célébrer la messe de minuit dans la ville où la tradition situe la naissance de Jésus, son convoi fut pris pour cible par des émeutiers palestiniens musulmans qui l’attaquèrent à coup de pierres. Aucun passager ne fut blessé, mais la voiture fut endommagée. Le chauffeur réussit à mener son véhicule jusqu’à un checkpoint proche du Tombeau de Rachel, lieu saint juif situé à Bethléem, où des soldats israéliens mirent en fuite les poursuivants qui voulaient s’acharner sur le patriarche.
 
Les soldats israéliens prirent la défense du patriarche en dépit du fait que Fouad Twal est parfois très critique de la politique d’Israël, rejoignant bon nombre de politiciens européens dans la dénonciation de « l‘occupation » et de « la colonisation ». Les dirigeants religieux chrétiens à Bethléem – dont le prédécesseur de Fouad Twal, Michel Sabbah, l’évêque anglican de Jérusalem Suheil Dawani et l’archevêque grec Théodosios Hanna – ont en effet affiché un nationalisme palestinien souvent plus fort que beaucoup de leurs compatriotes musulmans. Un comportement comparable à celui de nombreuses autres petites minorités chrétiennes au Moyen-Orient obligées de prouver leur loyauté à la majorité musulmane.

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