Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lecture de Jean Pierre Allali - Génésareth, de Sari Klein

17 Janvier 2019 | 106 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

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Génésareth, de Sari Klein*

Génésareth, sur les bords du lac de Tibériade. C’est là et dans les environs, que des pionniers juifs venus des quatre coins du monde et animés par une foi sioniste inébranlable, ont donné le coup d’envoi et les premiers coups de pioche de la renaissance d’un État juif dans sa terre d’origine.

« Le sionisme, nous dit l’auteure, n’aurait pas gagné les esprits sans la passion que montraient les Amants de Sion pour une régénération de l’âme juive, exténuée par deux mille ans d’exil et leur cortège de persécutions ».

L’ouvrage nous dépeint des personnages essentiels de l’aventure sioniste aujourd’hui souvent oubliés. Aaron David Ben Uri Gordon, tout d’abord, « pionnier des pionniers », « le Vieux », « dont le personnage et les écrits ont marqué les fondateurs d’Israël » et qui « gagna la terre d’Israël pour se régénérer en régénérant la nature ».

Né le 9 juin 1856 en Podolie , Gordon est mort le 22 février 1922. Il avait 66 ans. « Conscient de la vocation messianique du sionisme »,  il était réaliste et bouleversé par l’hostilité arabe, n’hésitant pas à s’écrier : « Nous, nous avons créé la Bible ici, qu’a donné le peuple arabe ? Ce qu’il a créé vient de La Mecque ».

Voici aussi Haïm Brenner, qui se prenait pour le plus grand romancier hébraïque et qui voulait être à la fois le Dostoïevski et le Tolstoï hébraïques. Et Berl  Kazneltson, le tribun, l’agronome Moshé Bermann, la poétesse Rachel Bluwstein, « la Jouvencelle dont les chants continuent de bercer les vagues du lac de Tibériade en Galilée », sa sœur, Shoshana et sa tante, Rosa Mandelstam. Sans oublier Hannah Maïsel, « figure de proue du sionisme féminin », l’étudiant russe Zalman Robashov qui deviendra, sous le nom de Zalman Chazar, président de l’État d’Israël.

Tous ces hommes et toutes ces femmes « ne vivaient plus sur le mode de l’éphémère, du transitoire et de l’attente. Il n’étaient plus locataires des lieux, ils en étaient propriétaires ».

Et même si la laïcité l’emporte souvent sur le religieux, « on s’interdisait de consommer du porc. En revanche, on mangeait volontiers du chameau. C’était plus sain et plus authentique ».

Un livre intéressant donc. On regrettera toutefois la hargne et les propos à l’emporte-pièce manifestés à l’égard des leaders de la droite et des religieux.

Ainsi : « Theodor Herzl, plus visionnaire et diplomate que pratique, Zeev Jabotinsky, plus déclamatoire que pragmatique, « promoteur d’une étrange variété de nationalisme juif » et le rabbin Isaac Kook, plus opportuniste et pernicieux qu’on ne le présente ».

Naphtali Herz-Imber, créateur de l’Hatikva qui deviendra l’hymne national israélien, est décrit, lui, comme un « piètre poète » :

Quant à la période actuelle, voici ce qu’en pense Sari Klein : « Le sionisme est une passion théologico-politique qui, pour reprendre une expression de Martin Buber concernant le kibboutz, n’a pas encore échoué. Il continue de se chercher entre la phraséologie creuse de ses bonimenteurs et l’obscurantisme de ses rabbins ». Et l’auteure de souligner « la désastreuse colonisation de la Judée et de la Samarie par des colons menés par d’obscurs rabbins… », ajoutant qu’elle « persiste à affirmer que le triomphalisme messianiste et colonialiste en Judée et en Samarie reste la menace la plus tangible qui pèse sur Israël »

Si l’auteure évoque la Déclaration Balfour et les fameux accords Sykes-Picot, elle nous permet de découvrir des accords peu connus dits « de Deauville ».

Des exagérations, donc, mais un livre à découvrir toutefois.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Matanel. Berg International. Mars 2018. Traduit de l’hébreu par Sonia Lévine. 136 pages. 18 euros.